L’Urraco est l’une des premières voitures conçues par Lamborghini pour répondre à un désir de la clientèle plutôt que pour le susciter. En effet, son but est d’offrir une alternative à la Ferrari Dino et à la Porsche 911, des sportives plus abordables que ne le sont les Lamborghini, qui enregistrent des chiffres de vente tout à fait enviables.
Toutefois, pas question pour Lamborghini de construire une voiture au rabais, et les ingénieurs italiens mettront un point d’honneur à conserver un moteur V8 quand ses concurrentes ont recours aux six-cylindres, à plat ou en V. D’une cylindrée de 2,5l, le moteur de la Lambo affichait 217 chevaux, un résultat très honnête pour l’époque.
Dessinée par Marcello Gandini pour le studio Bertone a qui était confié le projet, l’Urraco affiche une ligne d’une infinie élégance, sans fioriture si ce ne sont les trois ailettes placées derrière les vitres latérales, seules exubérances que s’autorise le coupé. Des traits qui traversent les âges sans rien perdre de leur charme… mais qui ne suffiront pas à lui apporter le succès attendu.
Chère, l’Urraco se vend mal, très mal, et parviendra même à mettre le taureau à genoux, ce qui poussera Ferrucio Lamborghini à jeter l’éponge et à céder 49% de sa branche automobile en 1974. Cette même année, sous l’impulsion de son nouvel investisseur René Leimer, l’Urraco reçoit deux nouveaux V8 : l’un de 2.0l 180ch pour échapper aux taxes italiennes (P200), l’autre de 3.0l de cylindrée (P300), plus puissant avec 247 ch. Mais rien n’y fit, et l’auto resta l’un des plus gros échecs de la marque italienne, avec seulement 776 exemplaires vendus. Une vraie rareté vue d’aujourd’hui qui gagne enfin ses lettres de noblesse auprès des collectionneurs.
Vidéo : Petrolicious / YouTube
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