Les crises se succèdent et les conditions de vie des ménages ne cessent de se dégrader. On l’a déjà vu avec l’explosion des prix de l’énergie et de l’alimentation, mais évidemment cette situation touche aussi bien d’autres produits, notamment l’automobile dont les tarifs ont augmenté de parfois 25% pour certains modèles spécifiques.
Naturellement, cette envolée des prix entraîne aussi une pression accrue sur les crédits que doivent contracter les Belges, car, l’indexation des salaires (salariés) intervenue en janvier 2023 est loin de couvrir l’augmentation réelle du coût de la vie. Si l’on en croit les chiffres rapportés par Belfius, en 2022, le montant moyen emprunté pour un crédit auto s’élevait à 23.424 euros pour une voiture neuve. Le constat est sans appel : cette somme est supérieure de 10% à celle que le Belge mettait il y a un an, en 2021, et de 27% supérieure à celle qu’il mettait il y a 5 ans.
Majoritairement, le Belge qui s’endette pour une nouvelle voiture prévoit un plan de remboursement échelonné sur 60 mois (5 ans). Et il ne faut pas croire que ce sont surtout les jeunes qui s’endettent, car l’âge moyen du contractant est de 49 ans (2022).
Les prêts pour les occasions s’envolent aussi
Mais ce n’est pas tout. Crise et pénuries de voitures neuves obligent, les organismes de crédit constatent aussi que les prêts pour les voitures d’occasion ont considérablement augmenté aussi. L’année 2022 a certainement été un cru particulier, car sept prêts sur dix étaient contractés pour l’achat d’une voiture d’occasion alors qu’il y a 5 ans, les crédits pour la seconde main ne dépassent pas 50% des demandes.
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Pour une voiture d’occasion, l’acheteur s’endette en moyenne pour 49 mois (un peu plus de 4 ans) et pour un montant moyen qui tourne autour des 14.670 euros. Là aussi, c’est une augmentation de 8% par rapport à 2021 et de 21% par rapport à il y a 5 ans. Au contraire des voitures neuves, ce sont les jeunes qui se tournent majoritairement vers les voitures de seconde main puisqu’un tiers des prises de crédit étaient le fait de personnes de moins de 30 ans. Pour la comparaison, seuls 12% des contractants d’un crédit pour une voiture neuve ont moins de 30 ans.
La moyenne
Chez Belfius rapporte Sud Info, l’emprunt moyen s’est élevé à 17.273 euros en 2022, mais ça peut aussi être beaucoup plus lorsqu’on se tourne vers une voiture verte, c’est-à-dire hybride rechargeable ou électrique. Pour ces véhicules, le montant emprunté s’envole à 30.720 euros en moyenne et, là aussi, ce sont des clients plus âgés (autour de 50 ans) qui peuvent se permettre ce changement. Oui, la transition est aussi une affaire de moyens financiers et donc de capacités de remboursement qui, le plus souvent, sont aussi en lien avec l’âge. Ce qui est regrettable, c’est que les autorités n’ont pas l’air de s’en rendre compte. Ou alors, elles restent insensibles à cette réalité, préférant placer la responsabilité – du moins dans un premier temps – dans les mains des entreprises qui sont les seules à pouvoir tirer des avantages (ou soutiens) financiers du passage à la voiture verte.
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