La reprise post-covid trop forte a engendré des ruptures dans les chaînes d’approvisionnement. C’est aussi vrai pour le secteur automobile qui souffre du manque de semi-conducteurs (puces électroniques), mais aussi de bottes de câbles, de la hausse des prix de l’acier et des autres matières premières et, pour les voitures électriques, des risques de pénuries de lithium ou de nickel. Cette situation est totalement inédite et elle a selon les experts, toutes les chances de se prolonger pendant encore… plusieurs années. D’autant que le nouveau ralentissement économique en Chine (cas de Covid) et que la guerre en Ukraine ne font qu’attiser les charbons ardents sur lesquels toutes les entreprises sont contraintes de marcher.
Le problème, c’est que cette situation critique se répercute sur le consommateur final. Car, comme toujours, c’est bien lui qui va devoir payer la facture. Les citoyens doivent déjà faire face à l’explosion des tarifs de l’énergie et des prix en général d’ailleurs puisque l’inflation s’est étendue à tous les secteurs (produits divers, alimentation, nourriture, etc.). Et cela vaut aussi pour les voitures pour lesquelles toute forme de ristourne a désormais disparu.
Les clients ne négocient plus
En effet, dans les garages, les habitudes d’achat et de vente ont totalement changé. Étant donné les délais de livraison qui atteignent parfois jusque 24 mois, c’est d’ailleurs assez logique : celui qui veut une automobile (ou en a besoin) pousse la porte du concessionnaire et ne négocie plus, pas plus d’ailleurs que le vendeur ne fait de ristourne. En fait, il existe encore quelques cas où de promotions, mais elles sont réduites et concernent surtout des véhicules moins prisés.
Lorsqu’on considère les voitures électriques, il en va évidemment tout autrement : plusieurs concessionnaires ont rapporté que les gens se les arrachent littéralement en raison de l’imminence de la nouvelle fiscalité qui impose que seuls les véhicules 100% électriques soient encore déductibles à terme. Encore une fois, avec des délais de livraison qui peuvent atteindre de 1 à 2 ans, c’est le rush.
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Les stocks presque vidés
La situation entraîne aussi le fait que les acheteurs se tournent davantage vers des voitures de stock qui sont plus rapidement disponibles. Mais là aussi, la situation commence à se tendre, car les réserves diminuent. Si on en croit un concessionnaire D’Ieteren interrogé par le journal La Dernière Heure, les stocks ne seraient plus qu’à un tiers de leur niveau habituel. Et il n’y a évidemment aucune chance à court et moyen terme que ceux-ci puissent se reconstituer rapidement.
Les clients ne négocient donc plus lors de l’achat de leur automobile, même lorsqu’il s’agit de modèles de stock lesquels ne leur conviennent parfois pas tout à fait (couleur, options, etc.) Cela s’explique par le fait que les acheteurs sont déjà bien contents de trouver une voiture disponible. La crise actuelle nous fait-elle changer de paradigme commercial ? Est-ce la fin des ristournes et de la négociation dans le cadre d’un achat automobile ?
Du côté des concessionnaires, on avoue qu’il y a toujours moyen de négocier, mais avec une marge de manœuvre réduite. Pourrons-nous toutefois retrouver la situation d’avant ? Peut-être si les tensions internationales se calment et que les chaînes d’approvisionnement se rétablissent. Cela dit, il ne faudra pas voir alors si les constructeurs n’auront pas tiré les leçons de cette situation, par exemple en limitant leur production pour conserver des prix élevés et des marges de négociation réduites et donc maximiser leur profit par exemplaire vendu. À suivre.
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