Le contexte actuel ne met certainement pas les acheteurs en confiance pour acquérir une nouvelle automobile. Le ralentissement de ces derniers mois en atteste et il ne découle pas uniquement des problèmes d’approvisionnement. En effet, nombre de consommateurs ne savent plus quelle voiture acheter avec l’augmentation des prix du carburant, celle des prix de l’électricité ainsi que les nouvelles législations toujours plus restrictives pour les voitures qui usent encore d’un moteur thermique. Cette situation a poussé de nombreux automobilistes à repousser leur achat et à essayer de profiter des ristournes qui seront octroyées au Salon de l’auto de Bruxelles 2023 dans un contexte largement inflationniste. Voici quelques conseils qui, normalement, vous permettront d’y voir plus clair et de mieux cerner vos besoins.
1. Quel carburant choisir ?
Jusqu’il y a peu, la question ne se posait pas : on achetait essence ou Diesel. Cela dit, depuis 2015 et le Dieselgate, les choses ont bien changé, car les voitures essence sont revenues en force et, avec elles, les hybrides autorechargeables, les rechargeables (sur prise), les électriques, celles fonctionnant au gaz naturel (CNG) tandis qu’il restait encore le LPG (gaz de pétrole liquéfié qui est en fait un résidu du raffinage et pas du gaz naturel donc).
Actuellement, il n’y a pas vraiment de mauvais choix, mais il faut garder à l’esprit que les Diesel ne sont pas en odeur de sainteté. Ils sont dès lors à réserver aux très gros rouleurs qui useront rapidement leur voiture et pourront encore la revendre à bon prix, au moins à l’export.
Les modèles essence restent les plus prisés par les particuliers et à raison, car leur consommation est aujourd’hui tout à, fait raisonnable dans la plupart des cas. En outre, le litre de sans plomb est aussi nettement moins cher que le litre de Diesel. Bien sûr, on peut pousser encore un peu plus loin avec les hybrides autorechargeables (qui ne doivent donc pas être rechargées sur une prise) qui permettent d’abaisser la consommation de carburant (de l’essence dans la plupart des cas). Les hybrides rechargeables permettent de parcourir plusieurs dizaines de kilomètres à la seule force électrique, mais elles restent chères pour les particuliers tandis que pour les flottes, leur intérêt ira diminuant compte tenu de la limitation de la déductibilité. Pour les hybrides rechargeables comme pour les voitures électriques, la période d’amortissement sera plus longue et il faudra en tenir compte.
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2. Envisager un coût global d’utilisation
On pense souvent que le coût d’une voiture se limite à son prix d’achat. Ce qui est évidemment un tort puisque les coûts d’utilisation peuvent aussi être très élevés que ce soit pour le carburant ou l’énergie en général, les pneus, les entretiens, les assurances, les taxes, etc. Il faut donc faire comme les gestionnaires de flottes et considérer le coût global de la voiture pendant toute sa durée de vie. C’est le TCO ou « total cost of ownership » (coût total de propriété). Dès lors, faites un tableau comparatif et répertoriez une estimation globale des coûts pour tous ces postes en fonction du nombre d’années d’utilisation prévue. Cela vous permettra d’y voir plus clair et de mieux maîtriser votre budget. Vous verrez certainement arriver dans votre tableau des voitures auxquelles vous n’auriez pas pensé.
3. Essayer la voiture
Il ne faut pas faire que regarder la voiture sur un stand ou s’y asseoir, mais il faut aussi l’essayer. Car c’est dans la pratique que vous pourrez identifier les détails qui vous gênent ou, au contraire, les qualités que vous ne soupçonniez pas. Le confort, l’insonorisation, les reprises de la mécanique, l’efficacité de la boîte de vitesse ou l’agrément de conduite vous sauteront tout de suite aux yeux. Il ne faut donc pas hésiter.
4. Demander des précisions pour les délais
Les délais pour recevoir une voiture neuve se sont considérablement allongés avec la crise sanitaire puis les situations de pénuries. Pour certains modèles, il fallait même attendre jusqu’à deux ans. Heureusement, la situation tend progressivement à se résorber, mais il faut savoir que tout n’est pas encore rentré dans l’ordre. Renseignez-vous dès lors bien sur les délais du modèle qui vous intéresse afin de ne pas être surpris. Notez que certaines marques ont reconstitué un stock, ce qui peut garantir une livraison rapide si vous ne tenez pas nécessairement à certaines options plus rares.
5. Négocier les prix et payer en fonds propres
Ne pas devoir contracter un prêt peut parfois ouvrir à des réductions supplémentaires dans le cadre de l’achat d’une voiture neuve. Certes, ce n’est pas à la portée de tous les budgets, mais si c’est possible faites-le si récompense à la clé il y a. Notez aussi que la période salon voit souvent les taux d’intérêt sur les prêts « voiture » diminuer. Cela dit, ce sera moins le cas cette année en raison de la remontée des taux directeurs au sein des Banque Nationale. Alors qu’il arrivait que les taux soient inférieurs à 1%, on se situera cette année plutôt autour de 3%. Mais pour une automobile, cela reste raisonnable et il y aura certainement des offres de dernière minute. Restez attentifs !
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