La guerre en Ukraine et les ruptures dans les chaînes d’approvisionnement entraînent de grosses tensions dans les prix des produits pétroliers et en particulier des carburants à la pompe. Début mars, c’est surtout le Diesel qui a connu une flambée de ses tarifs puisqu’il est passé à plus de 2 euros/litre, pointant même jusqu’à près de 2,3 euros/litre certains jours.
Tous ces facteurs de tension continuent de faire fluctuer les prix. Ce mardi 17 mai, on connaîtra d’ailleurs une nouvelle hausse a annoncé la direction générale Énergie du SPF Économie. Sauf que cette fois, c’est l’essence qui va connaître une forte hausse : le prix du litre de 95 E10 sera augmenté de 0,092 euro, soit un prix maximum au litre de 2,0250 euros. Il s’agit d’un moment historique, car ce sera la toute première fois que la barre des 2 euros est franchie pour ce carburant.
Le litre de Super 98 E5 progressera, de son côté, de 0,164 euro, pour un prix maximum de 2,1650 euros, ce qui constitue aussi un record.
Des raisons connues
L’augmentation des prix résulte des fluctuations des cotations des produits pétroliers sur les marchés ainsi que celles des biocomposants qui interviennent dans la composition des carburants. La situation reste donc très difficile pour les consommateurs qui doivent absorber ces hausses successives.
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En outre, on peut toutefois s’étonner que les prix du pétrole ne se stabilisent pas actuellement, car la Chine qui est très grosse consommatrice connaît plusieurs ralentissements du fait de nouveaux confinements sur son sol, ce qui pourrait être de nature à calmer les marchés (moins de demande). Mais ce ne semble pas être le cas.
Notons que la mesure gouvernementale de réduction forfaitaire des accises (17,5 cents) est toujours d’application, et ce jusqu’au 30 septembre prochain. Sans cela, les prix de l’essence atteindraient les 2,2 euros/litre.
Quoi qu’il en soit, c’est une bien mauvaise nouvelle pour les automobilistes, car, une voiture à essence consomme toujours davantage qu’une voiture Diesel. Or, pour des raisons de pollution, le gouvernement pousse depuis quelques années déjà le retour aux modèles à essence qui compte aujourd’hui pour 52% des ventes de nouvelles voitures (chiffres 2021).
Or, avec un prix de l’essence qui redevient l’égal de celui du Diesel, la promesse du gouvernement de laisser l’avantage à l’essence (pour le prix) suite au tax shift de 2018 n’est pas tenue.
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