Récemment, la Commission européenne a mené une enquête sur les voitures hybrides rechargeables. Dans ses conclusions, la Commission ne nie pas qu’il existe une différence entre cycle théorique et cycle réel, mais elle s’interroge surtout sur les voitures hybrides rechargeables qui semblent particulièrement éloignées de la réalité. Cette différence peut aller jusqu’à 3,5 fois plus élevée, soit 4l/100 km en moyenne et des émissions de CO2 de plus de 100 g/km alors qu’en général, le WLTP renseigne moins de 2 l/100 km pour des émissions de 20 g/km.
Ces conclusions ne sont pas très étonnantes, car, dans la pratique, les conducteurs qui rechargent à chaque trajet sont peu nombreux. Dans ce cadre, la Commission entend rectifier les choses et elle souhaite que les constructeurs indiquent des consommations et des émissions plus en lien avec l’utilisation réelle qui est faite de ces véhicules.
Un nouveau calcul
Dès le 1er janvier 2025, un nouveau calcul pour la consommation et les émissions des voitures hybrides rechargeables sera mis en place. La nouvelle formule de calcul aboutira déjà à un doublement des émissions l’an prochain et celles-ci pourraient encore être multipliées par trois en 2027. De quoi définitivement les tuer fiscalement alors que ces véhicules subissent déjà une réduction progressive de leur déductibilité (100% en 2024, 75% en 2025, 50% en 2026, 25% en 2027 et 0% en 2028).
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Or, la règle en Belgique veut que seules les voitures hybrides rechargeables doivent émettre moins de 50 g/km de CO2 et présenter un ratio qui ne peut pas être inférieur à 0,5 kWh (de batterie) par 100 kg. Si un des deux critères n’est pas respecté, le modèle est alors taxé comme l’essence de puissance équivalente (ou la plus proche). Sur la seule base des émissions, une grande partie des hybrides rechargeables ne seront donc plus considérés comme déductibles. C’est déjà le cas avec une BMW X1 par exemple dont le taux de rejets de 22 g/km passera à 44 g/km dès l’an prochain, puis à 66 g/km si on suit la logique.
Interrogée par L’Écho, la FEBIAC indique qu’à l’heure actuelle, il est impossible de savoir combien de modèles seront impactés négativement par la nouvelle mesure de calcul européenne. Les choses vont donc se compliquer pour les acheteurs professionnels de véhicules PHEV puisque si la voiture est considérée comme une fausse hybride, le calcul de l’ATN se fait alors sur base des valeurs du modèle essence. Le SPF est actuellement occupé à examiner l’impact pour le marché belge.
Mais en reprenant l’exemple du BMW X1, un ATN qui s’élève à 1.600 euros en 2024 resterait inchangé en 2025, mais il passerait ensuite à 8.198 euros si la valeur CO2 était triplée. Plus vraiment pareil…
La part de voitures hybrides rechargeables diminue dans les ventes de voitures belges. Mais dans les flottes, elles représentaient toutefois encore 27,9% sur les cinq premiers mois d’année (contre 33,4% à l’électrique). Il y a donc beaucoup de chance que le fléchissement des ventes s’accélère.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be