Encore balbutiante il y a quelques mois, la transition vers la voiture électrique – ou à tout le moins électrifiée – semble s’accélérer nettement en Europe. En effet, alors qu’elles ne représentaient de 4% du marché il y a deux ans, les voitures hybrides comptent au troisième trimestre pour 20,7% des immatriculations en Europe. C’est une sacrée progression qui porte surtout préjudice aux motorisations Diesel qui ne se vendent plus. Ou presque plus.
La chute du Diesel, on le doit naturellement, aux législations et aux mesures (LEZ notamment) qui vont nettement favoriser la voiture électrique dans les années à venir, mais aussi à l’épisode du Dieselgate qui a finalement été à l’origine de l’accélération de la transition. Le Diesel vit-il ses dernières heures ?
Les hybrides simples
Les chiffres de ventes rapportés pour le troisième trimestre se rapportent en outre aux hybrides « simples », c’est-à-dire les full hybrides, mais pas rechargeables comme peut l’être la Toyota Yaris. Cette voiture peut se déplacer sur quelques centaines de mètres à la seule force électrique et elle recharge sa batterie lors des décélérations ou, quand c’est vraiment nécessaire, avec l’aide du moteur thermique. C’est précisément cette technologie qui représente les 20,7% de parts de marché, une croissance de près de 40% par rapport à la même période de 2020 (où elle représentait 12,3 %).
Et le Diesel là-dedans ? Et bien sa part de marché s’est effondrée à 17,6% au lieu de 27,8% un an plus tôt. On peut donc logiquement s’attendre à ce que les marques abandonnent progressivement le Diesel, car ce type de motorisation nécessite de gros investissements pour son développement et notamment sa partie dépollution qui est de plus en plus complexe à mettre à point. On se demande d’ailleurs combien de marques conserveront cette offre dans leur portfolio, car la norme Euro 7 qui arrivera en 2025 nécessitera encore plus d’efforts – et d’argent – pour la dépollution. L’avenir du moteur Diesel est d’autant plus hypothétique qu’il s’agit d’une spécificité essentiellement européenne. En effet, partout ailleurs dans le monde, c’est la voiture à essence qui est privilégiée, mais jamais le Diesel.
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Pour la comparaison, les motorisations essence perdent aussi du terrain, mais dans une moindre mesure puisque la part de marché est passée de 47,6% à 39,5%. Les voitures hybrides rechargeables occupent, elles, 9,1% du marché et les électriques, 9,8% des commandes (chiffres Europe). Il s’agit d’une grosse progression puisque leurs ventes comptaient pour respectivement 4 et 4,9% il y a seulement un an. Pour rappel, en Belgique, certaines marques enregistrent des commandes à hauteur de 20% pour les voitures électriques. Quand on vous disait que la transition était en marche…
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