Cette mise en garde intervient au lendemain d’une décision de justice interdisant aux voitures de circuler sur une portion de l’A-40, un axe majeur de l’ouest du pays.
“Un tel jugement menace la mobilité de centaines de milliers de citoyens, personne ne comprend ce débat autodestructeur”, a réagi le ministre conservateur Andreas Scheuer dans les colonnes du tabloïd Bild.
“Si de tels jugements concernant les autorités tombent (…) alors cela privera notre pays de sa prospérité”, a surenchéri le porte-parole du ministère, Ingo Strater, expliquant les propos de son chef lors d’un point presse hebdomadaire.
“La mobilité est le fondement de notre prospérité, de notre croissance, cette mesure est autodestructrice”, a-t-il ajouté.
Une portion de la A40 sera interdite à partir de juillet aux vieux diesel (Euro 4, puis Euro 5), a ordonné jeudi un tribunal administratif allemand.
Ce tronçon, qui traverse la ville allemande de Essen, est fréquenté par près de 100.000 véhicules par jour, selon la presse.
Sous la pression d’associations environnementales ayant saisi des tribunaux locaux, plusieurs villes allemandes sont contraintes de limiter la présence des vieux diesels dans leur agglomération. C’est le cas de Berlin, Mayence, Stuttgart, Cologne et Bonn.
La quasi-totalité de la classe politique allemande bataille contre ces dispositions anti-diesel, redoutées par les constructeurs automobiles comme par les automobilistes.
Le gouvernement veut lui obliger les constructeurs automobiles à reprendre les véhicules trop polluants ou à les adapter à leurs frais. Jusqu’ici, les mesures adoptées ont été jugées insuffisantes par les ONG et des experts pour respecter les normes de qualité de l’air.
Le secteur de l’automobile, un moteur de l’économie allemande, représente quelque 800.000 emplois.
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