La ville de Charleroi a de grandes ambitions. En effet, depuis quelques années, la métropole s’est lancée dans de grands travaux de réhabilitation de son centre-ville ainsi que des quartiers périphériques afin d’accroître la qualité de vie des habitants. C’est dans cette optique que la ville souhaitait aussi devancer la Wallonie en bannissant les véhicules polluants de son centre. Logique, car il est démontré que les véhicules d’avant 2010 émettent énormément de particules fines, ce qui nuit évidemment à la santé de la population en général.
La Région a prévu un calendrier de retrait des véhicules plus polluants à partir de 2023. Un calendrier qui s’étend jusqu’en 2030, date à laquelle seuls les véhicules essence Euro 5 et 6 seront encore autorisés. Ce sont donc surtout les véhicules Diesel qui sont visés. Or, les villes pouvaient dès 2020 introduire des règles plus strictes que la Région en la matière. Comme Namur et Eupen (mais qui ont finalement renoncé vu le faible impact), Charleroi était très intéressée par un avancement de la date butoir.
Changement d’approche
A Charleroi, on avait prévu que l’interdiction entrerait en vigueur plus tôt. Mais ce ne sera pas le cas et les deux années qui auraient pu être gagnées ne le seront finalement pas. Du côté de la ville, on avance que ces deux années ne sont que symboliques et qu’on préfère mettre l’accent sur l’incitation plutôt que sur l’interdiction.
À ces fins, la ville met d’ailleurs un point d’honneur à développer les infrastructures et les moyens de mobilité douce. Ainsi, le centre-ville est déjà en zone 30, il y a aussi un projet de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS), un service de tram qui ne cesse de s’étendre ainsi que des aménagements spécifiques des voiries pour les piétons et les cyclistes. La ville étudie encore la mise en place des services partagés de vélos et de trottinettes.
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Toutes ces initiatives sont louables et, il est vrai, se sont développées en un temps record, mais il est clair qu’elles devraient être poussées plus loin, car Charleroi fait face à de gros problèmes de trafic pour accéder à la ville depuis la périphérie.
En outre, la ville conserve une importante activité industrielle fortement émettrice en CO2 et en polluants atmosphériques. Il aurait donc été d’intérêt public probablement de pouvoir avancer l’élimination des voitures les plus polluantes. Mais cela est donc remis à plus tard.
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