Les prix de l’énergie ont explosé et en particulier ceux des carburants qui dépassent les 2 euros/litre malgré les récents efforts du gouvernement pour diminuer la facture des automobilistes (réduction forfaitaire de 17,5 cents au litre, mais pas encore de cliquet inversé activé). La reprise économique trop brutale et la guerre en Ukraine sont les deux principaux paramètres qui vont entretenir pendant longtemps des prix élevés pour l’énergie.
Dans ce contexte, un plein de 50 litres de Diesel coûte désormais plus de 100 euros, le tout pour parcourir entre 750 et 900 km selon la voiture et le parcours considéré. Ces prix élevés sont difficiles à avaler pour les consommateurs qui doivent déjà faire face à une très forte inflation tous azimuts, que ce soit pour les produits alimentaires, les produits de construction, les meubles ou les vêtements.
Désormais, ceux-ci doivent donc aussi casser leur tirelire pour se déplacer et pour aller travailler, car la voiture représente toujours aujourd’hui le moyen de déplacement le plus répandu. Naturellement, ceux qui disposent d’une voiture de société et d’une carte carburant associée sont nettement moins impactés puisque faire le plein ne leur coûte pas plus cher et il ne doit pas se soumettre à aucune restriction de déplacement. Par les temps qui courent, c’est un avantage dont la valeur a nettement augmenté !
840 euros d’avantage
La rédaction du journal De Standaard a fait les comptes avec l’aide du SPF Mobilité. En moyenne, une voiture de société parcoure 28.000 km par an (chiffres d’avant la pandémie) et si on lui rapporte une consommation de 6 l/100 km, cela représente une consommation annuelle de 1.680 litres de Diesel, ce qui représente avec un prix au litre de 2 euros, un coût de 3.360 euros.
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Or, il y a quelques mois encore, le carburant coûtait plutôt 1,5 euro/litre, soit une différence de 0,5 euro/litre. Sur cette base, l’augmentation pèse donc pour 840 euros par an en frais de carburant, ce qui a donc fait croître cet avantage extra-légal pour ceux qui en bénéficient.
Une adaptation possible ?
Face cette inégalité, on pourrait se poser la question de savoir si l’employeur pourrait demander des ajustements à son employé, compte tenu de ce que les frais augmentent aussi nettement pour l’employeur. Et la réponse est évidente : c’est non, car cet avantage est contractuel et il ne peut donc être modifié.
La seule marge de manœuvre dans le chef de l’employeur est éventuellement de sensibiliser son employé afin qu’il économise du carburant, qu’il fasse le plein lorsque les prix redescendent ou encore en augmentant la part de télétravail lorsque cela est possible. En dehors de cela, la marge de manœuvre est plutôt nulle, hormis celle d’accélérer le passage du parc à la voiture électrique. Les salariés qui ne disposent pas de carte carburant ou de voiture de société n’ont dès lors que leurs yeux pour pleurer face à cette situation.
Certes, ceux-ci peuvent déduire dans leurs impôts leurs déplacements domicile-travail, mais rappelons que cela est fait sur base d’un forfait qui ne suit absolument pas l’évolution des prix à la pompe…
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