La guerre en Ukraine provoque de nouvelles tensions internationales qui se traduisent pour les consommateurs par une inflation record qui n’avait plus été observée depuis les années 1980. La situation est donc particulièrement difficile pour de nombreux citoyens qui éprouvent bien des difficultés à joindre les deux bouts, même pour les ménages qui sont à deux à travailler.
Dans ce contexte, la situation est aussi difficile pour de nombreuses entreprises qui doivent stopper leur commerce avec la Russie, subir les ruptures dans leurs chaînes d’approvisionnement voire totalement se retirer des affaires dans ce pays qui pèse pour 145 millions d’habitants. Cela dit, toutes les entreprises ne sont manifestement pas logées à la même enseigne. En effet, selon une enquête menée par Greenpeace, les compagnies pétrolières engrangeraient des bénéfices records grâce aux prix très élevés du pétrole sur les marchés internationaux. De quoi donc manifestement compenser le retrait de certaines d’entre elles du marché russe.
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2 millions par jour pour la Belgique
Selon l’étude publiée par Greenpeace Europe centrale et orientale, les compagnies pétrolières auraient engrangé au moins 3 milliards d’euros de bénéfices supplémentaires en raison de la situation. Et l’ONG d’aller plus loin et d’indiquer qu’en Belgique, cette manne s’élèverait à 68 millions d’euros, soit plus de 2 millions d’euros par jour.
Si l’on détaille les gains par pays, rien que pour le mois de mars, les pétroliers auraient engrangé en moyenne 1,18 milliard d’euros supplémentaires de recettes en Allemagne, 412,3 millions en France, 387,5 millions en Italie, 235,6 millions en Espagne ainsi que 133,3 millions en Autriche et aux Pays-Bas. Il apparaît que les marges de revenus, en particulier pour le Diesel, ont aussi augmenté de manière significative au sein de l’Union entre janvier et mars 2022. Greenpeace parle de 28,3 centimes d’euro par litre en Allemagne, de 19 centimes en Autriche et de 15 centimes en France.
Au profit de la transition ?
Greenpeace commente son étude et souligne que « aujourd’hui, les citoyens paient le prix fort à la pompe ou pour se chauffer. Les fournisseurs d’énergies fossiles réalisent dans le même temps des profits record, finançant la guerre au passage ». L’ONG milite surtout pour que ces profits soient plutôt utilisés pour financer notre transition énergétique. Ce qui serait en effet bien nécessaire, mais aussi un peu illusoire, car les pétroliers sont tout sauf des entreprises caritatives…
Si la transition est nécessaire à plus d’un titre, il faudrait que les citoyens puissent être mieux soutenus. Et ce n’est pas avec la minuscule enveloppe prévue par le gouvernement pour soutenir les trajets domicile-travail que cela changera. En outre, pour la transition des transports, le gouvernement ne propose toujours aucun subside pour les particuliers pour adopter la voiture électrique. Les efforts sont uniquement concentrés sur une fiscalité plus avantageuse pour les entreprises. Cherchez l’erreur…
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