Les normes Euro sont revues tous les 5 ans et il était prévu que la norme Euro 7 soit lancée en 2025. Actuellement, on ne connaît pas encore son contenu, c’est-à-dire les proportions de rejet de substances polluantes qui seront autorisées. Plusieurs sources évoquent que la tolérance pour certaines substances serait divisée par deux, mais rien n’est sûr.
Le problème tient surtout dans le report de la communication du contenu de cette future norme. Et manifestement, cet accouchement semble se faire dans la douleur. Or, la norme Euro 7 devrait probablement être la dernière norme Euro puisque la Commission européenne a acté la fin du moteur thermique pour 2035. Il se dit d’ailleurs en coulisses que l’Europe tient à ce que cette norme Euro 7 soit particulièrement sévère afin de pousser plus rapidement les constructeurs automobiles vers la voiture électrique.
Un problème de timing
Cela dit, cette idée de mettre la pression ne semble pas convenir à tout le monde. Et en tout cas, elle commence à poser un sérieux problème de timing. Car si le contenu n’est pas connu très rapidement, les délais de recherche, de développement et d’industrialisation vont devenir simplement intenables pour les constructeurs automobiles.
En effet, des investissements lourds et consentis dans l’urgence ont toutes les chances de faire exploser le prix des automobiles thermiques dès 2025, soit dans à peine… 3 ans !
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Dans cette perspective, ce seront évidemment les modèles les plus petits et les plus démocratiques qui seront les premiers impactés et qui connaîtront la plus forte augmentation de prix. D’autant que cette situation est déjà vécue : jugée trop contraignante, la norme Euro 6d a signé la fin de vie des mini-citadines de Peugeot (108), Citroën (C1) ainsi que de la Renault Twingo ou de la gamme Smart. Cela pose donc clairement à nouveau un problème d’accessibilité à l’automobile pour les franges aux revenus plus limités. Il y aurait donc une nouvelle fracture sociale.
Initialement, les prescriptions de la norme Euro 7 devaient être connues… fin 2020. Puis le calendrier a été reporté à fin 2021 puis encore à fin avril. Mais la Commission vient encore de décaler les dates. Elle indique cette fois que la publication de l’Euro 7 n’interviendra pas avant la fin juillet 2022 ! Autant dire que deux ans et demi pour une norme qui sera nettement plus stricte ne seront pas une option pour les constructeurs automobiles qui, c’est la crainte, risquent d’abandonner purement et simplement des gammes complètes de moteurs thermiques.
Au plus le temps avance, au plus l’échéance se raccourcit, laissant avec bien peu de possibilités et de latitude aux ingénieurs pour trouver des solutions. La situation est tellement grotesque qu’on se demande si la Commission n’agit pas à dessein afin justement d’accroître encore un peu plus la pression et de condamner le moteur thermique bien avant l’échéance de 2035…
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