Il y a deux mois environ, le ministre fédéral des Finances, Vincent Van Peteghem (CD&V), avait laissé entendre qu’il activerait le principe du cliquet inversé dès que le prix des carburants atteindrait le seuil critique des 1,7 euro/l. Pour des milliers de particuliers et les professionnels du secteur, cela ressemblait à une bulle d’oxygène, car les prix dépassaient largement le seuil indiqué avec 1,754 euro/l pour le Diesel et jusqu’à 1,834 euro/l pour l’essence. Devant la Chambre, le ministre avait indiqué qu’il soutiendrait l’activation du cliquet inversé qui permet de bloquer artificiellement la montée générale des prix.
Comment ça marche ?
Le principe du cliquet inversé est un mécanisme qui est activé (ou non) par le gouvernement. Ce système se base sur le prix maximum global du carburant, c’est-à-dire le prix qui inclut le prix du carburant lui-même, mais aussi des marges et coûts de distribution, de la cotisation Aperta (qui garantit un stock national minimal suffisant), les accises (0,6 euro/l) et la TVA. Lors de chaque augmentation de prix à la pompe, l’État engrange plus de TVA et c’est dans ce cadre que le cliquet inversé agit théoriquement : à partir d’un certain niveau, pour préserver le pouvoir d’achat et les finances des citoyens, le cliquet est activé pour réduire le niveau d’accises. Le principe est donc simple et l’État n’est pas perdant puisqu’il continue à engranger une TVA plus élevée.
Des promesses ?
Interpellé donc fin octobre à la Chambre par plusieurs parlementaires, Van Peteghem avait donc promis de mettre le dossier sur la table du gouvernement et qu’il le défendrait vigoureusement tout en indiquant aussi que l’objectif final devait aussi tenir dans une mobilité plus durable… Un double discours ? Impossible à savoir. Qui qu’il en soit, le ministre n’a jamais déposé ce dossier sur la table du gouvernement et donc aucune décision n’a été prise. Du côté du cabinet du ministre, on indique que c’est parce que les prix sont redescendus. Et qu’on verra la chose lorsqu’ils remonteront. Le problème, c’est que les prix ont à nouveau augmenté et qu’ils dépassent aujourd’hui les 1,7 euro/l.
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Alors quoi ? Manifestement, l’activation du cliquet inversé n’est toujours pas d’actualité. Beaucoup d’observateurs et d’associations enjoignent le ministre à s’occuper de ce dossier, mais ça ne semble pas être sa priorité et probablement encore moins à la veille des fêtes. Faut-il s’attendre à payer ses carburants toujours plus chers ? Probablement, mais en attendant, c’est bien le gouvernement qui en tire profit…
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