L’essence va rester chère !

Il y a deux mois, le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem, avait laissé entendre que le principe du cliquet inversé serait activé à partir de 1,7 euro/l. Or, celui-ci n’a jamais plaidé auprès du gouvernement pour son activation. Faut-il s’habituer à des prix élevés pour les carburants ?

Publié le 21 décembre 2021
Temps de lecture : 3 min

Partagez

Il y a deux mois environ, le ministre fédéral des Finances, Vincent Van Peteghem (CD&V), avait laissé entendre qu’il activerait le principe du cliquet inversé dès que le prix des carburants atteindrait le seuil critique des 1,7 euro/l. Pour des milliers de particuliers et les professionnels du secteur, cela ressemblait à une bulle d’oxygène, car les prix dépassaient largement le seuil indiqué avec 1,754 euro/l pour le Diesel et jusqu’à 1,834 euro/l pour l’essence. Devant la Chambre, le ministre avait indiqué qu’il soutiendrait l’activation du cliquet inversé qui permet de bloquer artificiellement la montée générale des prix.

Comment ça marche ?

Le principe du cliquet inversé est un mécanisme qui est activé (ou non) par le gouvernement. Ce système se base sur le prix maximum global du carburant, c’est-à-dire le prix qui inclut le prix du carburant lui-même, mais aussi des marges et coûts de distribution, de la cotisation Aperta (qui garantit un stock national minimal suffisant), les accises (0,6 euro/l) et la TVA. Lors de chaque augmentation de prix à la pompe, l’État engrange plus de TVA et c’est dans ce cadre que le cliquet inversé agit théoriquement : à partir d’un certain niveau, pour préserver le pouvoir d’achat et les finances des citoyens, le cliquet est activé pour réduire le niveau d’accises. Le principe est donc simple et l’État n’est pas perdant puisqu’il continue à engranger une TVA plus élevée.

Des promesses ?

Interpellé donc fin octobre à la Chambre par plusieurs parlementaires, Van Peteghem avait donc promis de mettre le dossier sur la table du gouvernement et qu’il le défendrait vigoureusement tout en indiquant aussi que l’objectif final devait aussi tenir dans une mobilité plus durable… Un double discours ? Impossible à savoir. Qui qu’il en soit, le ministre n’a jamais déposé ce dossier sur la table du gouvernement et donc aucune décision n’a été prise. Du côté du cabinet du ministre, on indique que c’est parce que les prix sont redescendus. Et qu’on verra la chose lorsqu’ils remonteront. Le problème, c’est que les prix ont à nouveau augmenté et qu’ils dépassent aujourd’hui les 1,7 euro/l.

Publicité – continuez à lire ci-dessous

Alors quoi ? Manifestement, l’activation du cliquet inversé n’est toujours pas d’actualité. Beaucoup d’observateurs et d’associations enjoignent le ministre à s’occuper de ce dossier, mais ça ne semble pas être sa priorité et probablement encore moins à la veille des fêtes. Faut-il s’attendre à payer ses carburants toujours plus chers ? Probablement, mais en attendant, c’est bien le gouvernement qui en tire profit…

À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be

Par David Leclercq Rédacteur automobile

Partagez

Gocar marketplace
47.064 véhicules neufs et d’occasions près de chez vous !
Hybride, électrique ou thermique ? Neuve ou d'occasion ? Spécialiste dans la recherche de véhicules neufs, d’occasions et sur toute l’actualité automobile.

Sur le même sujet

Actualité
Vacances 2024 : attention aux faux services d’assistance sur la route !

L’information doit être prise au sérieux : l’automobile club allemand (ADAC) met en garde contre les faux opérateurs d’assistance routière. Ceux-ci opèrent dans les pays d’Europe de l’Est et ont l’astuce de s’asseoir sur votre budget de vacances.

19 juillet 2024 4 min
Gocar newsletters
Gocar est la référence. Que ce soit sur les dernières actualités auto ou les sujets brûlants de mobilité !
Abonnez-vous à notre newsletter Gocar pour rester au top de l’information et connaître tous les bons plans !
Votre inscription a bien été enregistrée.