Les zones de basses émissions deviennent monnaie courante dans les villes. Pour les autorités, il s’agit de réduire le trafic, mais aussi d’améliorer la qualité de l’air en bannissant les véhicules les plus polluants. De ce fait, la zone de basses émissions ou LEZ interdit la circulation des véhicules les plus polluants et prenant le soin de se durcir au fil du temps. C’est exactement ce qui se passe à Bruxelles. Et manifestement, cette manière de fonctionner a plutôt tendance à remplir les caisses de la Région.
L’interdiction concerne évidemment des modèles thermiques et en particulier ceux qui présentent la plus faible norme Euro. Des différences sont aussi faites sur le type de carburant, car le Diesel par exemple est considéré comme plus émetteur de polluants atmosphériques que les véhicules à essence.
Par caméra ANPR
Les contrôles au sein des zones de basses émissions sont effectués par des caméras ANPR qui scannent les plaques d’immatriculation et croise ensuite les données avec celui de l’immatriculation. En clair, l’ordinateur peut immédiatement identifier une voiture qui ne serait plus admise au sein de la zone et envoyer une amende à son propriétaire.
Or les amendes sont salées puisqu’elles se chiffre à 350 euros pour celui qui serait en infraction. Une somme qui est évidemment autant de fois que nécessaire en cas de récidive, mais uniquement après un délai de 3 mois. Malgré cela, le constat est étonnant : en 2021, le nombre d’amendes adressées pour viol des règles de la LEZ a augmenté de 30%, passant de 12.321 à 16.642. Il s’agit donc d’une augmentation importante puisqu’en 2018 (année de mise en place de la LEZ), il n’y avait eu que 385 amendes, mais déjà 9.936 en 2019. Faites le compte, en 4 ans de LEZ, Bruxelles a engrangé 39.284 amendes, soit 13,8 millions d’euros !
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Il y a tout de même moyen d’entrer dans Bruxelles avec son ancienne voiture, et ce sans payer 350 euros d’amende. Il suffit en effet d’acheter un pass (35 euros) pour un accès d’une journée, renouvelable 8 fois sur l’année. Et là aussi, on constate que les chiffres explosent : de 14 pass en 2018, on est passé à 3.025 en 2019, à 7.298 en 2020 pour atteindre 10.959 demandes en 2021. Soit, 745.000 euros de plus dans les caisses.
L’efficacité de la LEZ discutable
Si cette situation est probablement idéale pour les trésoriers de la Région, qu’en est-il de la santé des habitants puisque, rappelons-le, c’est l’objectif premier de la LEZ ? Et bien, le bilan n’est pas brillant, car Bruxelles vient justement de se voir pointé du doigt par l’OMS qui indique que la ville ne respecte pas la norme, notamment pour les émissions de dioxydes d’azote responsables d’irritations des yeux, du nez et de la gorge, mais aussi d’irritations des poumons et de réductions de la fonction pulmonaire.
Du côté des autorités, on s’attend malgré tout à ce que les choses évoluent dans le bon sens dans les mois qui viennent grâce justement au durcissement de la LEZ qui vient d’interdire les Diesel Euro 4.
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