La hausse des prix de l’énergie a rarement été aussi forte. Le baril de Brent est en effet grimpé à 90 dollars alors qu’il oscillait encore autour des 70 dollars en décembre dernier. Cette hausse des prix provient de la forte demande de l’après-crise covid, et ce alors que toutes les chaînes d’approvisionnement qui avaient été rompues ne sont pas encore reconstruites et stabilisées.
Cela dit, cette hausse des prix impacte directement les ménagers et en particulier ceux qui doivent prendre leur voiture au quotidien pour aller travailler, convoyer les enfants, etc. Depuis le week-end dernier, les prix du Diesel ont même atteint des records (plus de 1,8 euro/l), une inflation qui durcit naturellement les conditions de vie des ménages belges, les plus précaires en premier lieu.
Des rationnements
Dans ce contexte, les Belges ont manifestement adapté leurs comportements. En effet, dans les stations-service, l’heure est, semble-t-il, au rationnement si on en croit les pompistes. Certes, il ne s’agit pas d’une situation analogue au choc pétrolier de 1973 où il n’y avait pas de carburant pour tout le monde (suite au déclin de la production américaine de brut à partir de 1971) et ce sont bien les consommateurs eux-mêmes qui se limitent désormais.
En particulier, les personnes qui ne disposent pas de carte de carburant et de voiture de société ont tendance à faire un demi-plein au lieu d’un plein entier et ils consentent à mettre 30 ou 40 euros, mais pas davantage. Et c’est le même phénomène qui s’observe chez ceux qui font le plein de leur cuve à mazout : selon la Brafco (la Fédération des négociants en combustibles et carburants) interrogée par Le Soir, ceux qui font le plein de leur cuve aujourd’hui se limitent à des montants de 500 ou 800 euros, mais rarement plus.
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Limiter ses déplacements ?
Toujours interrogé par le journal Le Soir, la société Octa+ qui distribue des carburants enregistre une baisse de 10% des niveaux des pleins. Ce rationnement indique donc que le consommateur consacre un budget fixe au carburant et qu’il n’y déroge pas. Ce qui signifie donc qu’il a aussi décidé de rouler moins et de sélectionner les trajets essentiels des non essentiels.
La mauvaise nouvelle est que la situation est partie pour durer. Car avec un baril cher et un euro qui s’affaiblit face au dollar ainsi que des tensions géopolitiques avec la Russie, l’Ukraine et l’OTAN, tous les éléments sont réunis selon les économistes pour que les hausses continuent dans les semaines et mois qui viennent.
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