Le dossier de l’introduction du cliquet inversé pour les carburants était sur la table depuis plusieurs semaines, mais il ne faisait jusqu’ici pas l’unanimité. C’est hier soir seulement que le gouvernement s’est réuni afin de trouver des solutions à l’explosion de la facture énergétique pour les ménages. Si le prix de l’électricité avait déjà fait l’objet de mesures (réduction de la TVA à 6%, prolongation du tarif social pour plus de 1 million de foyers), il fallait encore traiter l’épineux problème des tarifs des carburants, du mazout de chauffage ou encore du gaz dont la fluctuation a connu des amplitudes inédites sur les marchés.
Réduction des accises
Depuis plusieurs semaines, les citoyens et les professionnels du secteur demandent un geste du gouvernement. Il faut dire que les prix des carburants ont atteint des sommets avec près de 2,3 euros pour un litre de Diesel. C’est bien simple : à ce prix-là, les professionnels comme les exploitants de stations-service travaillent à perte. Intenable.
On avait évoqué une réduction des accises de manière temporaire, poussant l’exercice jusqu’à les réduire au niveau minimum autorisé par l’Europe, ce qui aurait permis de faire diminuer le prix au litre de 29 cents.
Suite aux discussions d’hier, la baisse ne sera pas aussi généreuse qu’escomptée puisqu’il faudra se contenter d’une réduction des accises de 0,175 euro/litre, soit grosso modo ce qui est octroyé par le gouvernement en France (0,15 c/l) à partir du 1er avril. Concrètement, cela devrait représenter pour le consommateur une économie de 10 euros par plein de 60 litres. Il s’agit actuellement d’une mesure forfaitaire et temporaire et elle sera évaluée courant du mois de juin 2022. Il ne s’agit donc pas de l’activation du principe du cliquet inversé qui doit encore être étudiée, probablement avec une mise en fonction à partir de 1,7 euro/litre. À suivre donc.
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Réduction de TVA sur le gaz
Le gouvernement a aussi décidé de réduire temporairement la TVA sur le gaz, un combustible qui a connu de très grosses fluctuations ces dernières semaines avec, à la clé, des problèmes financiers pour de nombreux ménages qui ont vu leur facture plus que tripler et s’apparenter à celle d’un loyer pour pas mal d’entre eux. Là aussi, la mesure devrait donc alléger le portefeuille des intéressés. Notons que la baisse de TVA déjà prévue sur l’électricité (6%) a elle aussi été prolongée jusque fin septembre.
Chèque mazoute de 200 euros
Bien entendu, la flambée des prix des carburants n’a pas épargné le mazout de chauffage. Alors que le prix du litre de Diesel routier baisse, celui pour le chauffage augmente même ce mardi.
Selon plusieurs sources, ces mesures coûteront 1,3 milliard au gouvernement. Ce qui signifie donc que le gouvernement réinjecte dans le circuit le milliard d’euros qu’il avait accumulé grâce aux recettes supplémentaires liées à la hausse des prix de l’énergie et donc la TVA. Malgré ces mesures, il est clair que le dossier reste plus que jamais ouvert sur la table de nos décideurs. En effet, face aux prix de l’énergie, il existe plusieurs revirements au sein du gouvernement, notamment chez Groen/Ecolo qui, tout d’un coup, milite pour l’indépendance énergétique du pays. De quoi garantir des débats animés en fin de semaine lorsqu’il faudra décider définitivement de la prolongation (ou non) du nucléaire.
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