Depuis ce 1er septembre, les prix du carburant ont largement fléchi en France grâce à de nouvelles ristournes octroyées par le gouvernement, mais aussi par un rabais consenti par le groupe TotalEnergies. Cette baisse est importante et elle marque un très net contraste avec les prix pratiqués en Belgique qui sont de 25 à 30 eurocents supérieurs.
Dans le contexte d’inflation généralisé, les consommateurs belges n’hésitent pas deux fois : ils passent la frontière. De ce fait, ces derniers jours, les files sont légion dans les stations-service de l’Hexagone. Il fait dire que 1,462 euro le litre de super, ce sont des prix que l’on a plus connus depuis des années.
Pour l’État belge, c’est donc la double peine, car les automobilistes qui font le plein de carburant et qui ne se ravitaillent plus dans les stations belges en profitent aussi pour faire des achats dans les supermarchés puisque, rappelons-le, les prix sont inférieurs en France puisque le pays n’a connu qu’une inflation de 5,8% en un an contre près de 10% en Belgique.
Aussi avec des jerrycans
Dans ces stations, certains Belges ne sont pas des frontaliers. Ils sont venus de plus loin. Et ils ne se contentent pas de remplir leur réservoir. En effet, beaucoup sont aussi équipés de jerrycans. Certains comptent ainsi plus longtemps de ces prix réduits et éviter de multiplier les aller-retour. Selon plusieurs sources, certains ont ramené parfois 20 litres et parfois bien plus dans ces bidons.
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Ce qui représente en fait un risque, car la loi autorise un transport par jerrycan de seulement 10 litres par véhicule. Au-delà, la pratique est illégale et passible d’une amende ainsi que de la confiscation de la réserve. Autant le savoir. En outre, se déplacer avec beaucoup d’essence à bord reste dangereux en cas d’accident.
Pour rappel, ces prix « cassés » seront pratiqués pendant 2 mois en France. Après, les ristournes seront réduites. On se demande comment le gouvernement belge réagira à cette situation (qui existe aussi en Allemagne), car pour les autorités, les litres de carburant non vendus dans les stations belges sont autant d’accises et de TVA perdues.
Le premier CODECO qui a eu lieu ce mercredi a laissé avec beaucoup d’interrogation et de perplexité sur les capacités du gouvernement à mettre en place de véritables mesures de soutien à la population. Peu de citoyens semblent croire à une véritable capacité d’action. Et c’est pour cela que, résignés, ceux-ci franchissent les frontières pour tenter de sauver ce qui leur reste de pouvoir d’achat.
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