Nous sommes tous pressés et souvent aussi stressés. C’est particulièrement vrai en ville quand on rentre chez soi le soir et que l’on cherche désespérément une place de parking à proximité de son domicile. Or, avec le plan Good Move à Bruxelles par exemple (mais ce n’est pas la seule ville belge où c’est le cas), les sens uniques se sont multipliés ces derniers mois, ce qui signifie qu’on en emprunte plus souvent. Et que, parfois, pour éviter de refaire tout à tour et se faire piquer une place de parking repérée au dernier moment, l’automobiliste est tenté par une marche arrière pour mettre la main — ou les roues – dessus.
On s’en doute, cette pratique est tout simplement interdite. Et pas qu’un peu. Car on pense souvent que cette infraction figure dans la catégorie du troisième degré. Mais c’est faux. Il s’agit bien d’une infraction du quatrième et dernier degré, comme l’indique le Code de la route et l’arrêté royal du 30 septembre 2005 qui répertorie ce type de comportement, à savoir « faire marche arrière ou de rouler en sens contraire au sens obligatoire sur les autoroutes et les routes pour automobiles ».
Des amendes salées et pas que…
Il faut rappeler que les infractions du 4e degré mettent directement en danger la sécurité des personnes, car elles causent souvent inévitablement des dommages physiques lors d’un accident. C’est le cas d’une marche arrière effectuée dans un sens unique. Il arrive que des perceptions immédiates soient proposées (174 euros), mais c’est exceptionnel, car le Code prévoit que seuls les conducteurs étrangers peuvent se voir proposer une perception immédiate de 473 euros. Les conducteurs belges seront automatiquement cités à comparaître devant le Tribunal de Police. Et ça peut coûter très cher : une amende qui peut aller de 320 euros à 4.000 euros (amende doublée en cas de récidive) et une déchéance du droit de conduire de 8 jours à 5 ans (si le juge décide cependant, à titre exceptionnel de ne pas prononcer de déchéance, il se doit de motiver spécifiquement sa décision).
La loi estime en effet que rouler en marche arrière dans un sens unique équivaut à prendre cette artère en sens inverse. Du pareil au même donc. Une situation à méditer donc, au risque de sanctions lourdes. D’autant que la police est aujourd’hui largement aidée par le réseau de caméras de surveillance dans les villes.
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