La 308 constitue un chapitre important de l’histoire de Peugeot. Au début des années 2010, le constructeur sochalien n’est pas en très bonne posture. A cette époque, la seconde génération de la 308 est en gestation, et Peugeot décide alors de changer son fusil d’épaule. Pour le dire un peu platement, et quitte à manquer de respect au passé de la marque, il est décidé de faire… une vraiment bonne voiture. La recette est simple : loucher du côté de la concurrence qui établit la norme depuis longtemps dans le segment C, à savoir VW. La qualité jusque dans les détails figure au sommet des priorités, et on ne regarde pas à la dépense. Peugeot adapte donc cette recette, et donne effectivement naissance à une excellente compacte. Vincent Devos, chef de projet à l’époque, l’avait dit sans détours : « La Golf était notre référence dès le début du développement ». Clairement, la sauce a pris, d’autant qu’à ce souci de qualité, Peugeot a associé un réel sens du plaisir de conduire. D’ailleurs, on voit le succès rencontré par les SUV de la marque, qui ont suivi la même philosophie. Bingo !
Golf ? Quelle Golf ?
La troisième génération de la 308 arrivera sur le marché à la fin de cette année, y compris en version break, comptant chez nous pour au-moins la moitié des ventes. Gocar.be est déjà allé à sa rencontre, et a entendu le récit de l’actuel chef de projet. Récit dans lequel on n’a pas une fois entendu le mot « Golf ». Alors certes, la Golf est toujours la voiture la plus vendue de la catégorie, mais la 308 est aujourd’hui tout autant une référence, notamment auprès des conducteurs qui accordent de l’importance au plaisir.
Au premier regard, c’est d’abord le capot plus long qu’on remarque, quelle que soit la déclinaison de carrosserie. Et non, aucune raison technique ne le justifie. Il s’agit d’un choix délibéré des designers : un capot plus long est synonyme d’allure plus premium, et c’est l’ambition que Stellantis a pour Peugeot. Et puisqu’on parle de look, votre serviteur a encore un peu de mal avec la poupe de la SW.
Non que je la trouve ratée, mais en découvrant la voiture à l’usine de Mulhouse, j’ai cherché en vain des traits typiquement Peugeot. Des traits au contraire bien présents sur la face avant. Là, c’est vraiment une Peugeot. C’est aussi ce qu’on se dit une fois assis à bord, où le petit volant et le i-cockpit sont désormais des signatures de la marque. On parle bien sûr d’une version améliorée, puisque l’écran gagne en qualité et en réactivité. L’interface a aussi été rendue plus intuitive, ses concepteurs ayant travaillé avec l’idée que l’usage devait être aussi proche que possible de celui d’un smartphone. Plus question de se perdre dans des menus, et le bouton Home est à cette fin très utile.
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Plug-in hybride et pratique
Nous prenons enfin la route avec un prototype du break, que nous avons essayé tant en conduite urbaine que sur un réseau secondaire rapide et sinueux à souhait. Côté agrément, les ingénieurs ont fait leurs devoirs car si on conduit les yeux bandés (n’essayez pas chez vous !), impossible de dire si on est au volant de la berline ou du plus imposant break. Les deux versions offrent énormément de plaisir de conduite, avec un train avant à la fois très léger et très communicatif, et surtout très mordant lorsqu’on l’envoie à belle allure dans les virages. Chez Peugeot, on prévoit qu’au-moins 25% des ventes iront aux versions plug-in, qui annoncent 59 km d’autonomie électrique et 25g CO2/km. Et justement, comme à chaque essai d’une hybride rechargeable, nous étions attentifs : le supplément de poids que représentent le moteur électrique et les batteries allait-il compromettre le comportement ? Et bien non ! Même lestée de tout cela, la 308 SW est un break dynamique et incisif, taillé pour prendre du plaisir sur les routes tortueuses. Joli travail, d’autant que les transitions entre essence et électricité sont parfaitement fluides. Seuls les freins manquent peut-être un peu de progressivité. Le passage entre un freinage léger et un freinage plus appuyé est en effet un peu rude, mais les ingénieurs le savent et ont promis que tout serait lissé sur les voitures de production.
Outre les deux versions plug-in hybride 180 et 225 ch (26g CO2/km, 60 km électriques), Peugeot proposera aussi trois versions essence de 110 à 130 chevaux, et un diesel 130ch.
Conclusion
Si on est (enfin) décidé à acheter un break plutôt qu’un SUV, le choix d’une 308 SW sera la garantie de plaisir au volant. Et ce même en version hybride rechargeable, dont le surpoids n’est pas le moins du monde gênant.
Peugeot 308 SW Hybrid 2021 (180) : fiche technique
Moteur : 4 cyl. essence, hybride plug-in ; 1.598cc ; 180ch ; 360Nm.
Transmission : aux roues avant.
Boîte : auto 8 rapports.
L/l/h (mm) : 4.636/1.852/1.444
Poids à vide (kg): 1.659
Coffre (l): 548-1574
Réservoir (l): 40
Autonomie élect. (km) : 59
0 à 100 km/h (sec.): NC
V-Max : NC
Conso mixte : NC
CO2 : 25 g/km
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