Cette ville achète des bus diesel d’occasion pour une « bonne raison »

Le conseil municipal d’Amiens, en France, a fait un achat étonnant : dix bus diesel d’occasion. Cela peut sembler étrange à l’heure où l’on passe massivement aux véhicules zéro émission, mais l’explication qui se cache derrière semble en fait assez logique.

Publié le 11 juillet 2022
Temps de lecture : 2 min

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Dans la métropole d’Amiens, une flotte de bus électriques fait partie du système de transport public. Une bonne chose pour l’environnement, disent les partisans, mais pas pour les nombreux voyageurs, car beaucoup de ces bus connaissent des pannes à répétition. Selon auto-moto.com, le problème est devenu si grave que l’administration a pris la décision, incompréhensible pour certains, de mettre en service un total de dix bus diesel d’occasion. Chacun d’eux ayant coûté 13.000 euros.

Les bus obsolètes – et donc polluants – feront désormais partie du réseau de transport public qui doit acheminer les habitants, les navetteurs et les touristes vers leurs destinations. « L’objectif est de maintenir le bon fonctionnement des transports publics. D’où l’achat des bus diesel », a déclaré Alain Gest, président du conseil municipal. « Les gens ne devraient pas être désavantagés parce que nous avons souvent des problèmes avec les bus électriques respectueux de l’environnement ».

Nemo

Les bus électriques qui causent des problèmes sont appelés Nemo et sont de fabrication espagnole (construits par Irizar). Apparemment, leur fiabilité laisse à désirer, car ils sont régulièrement hors service en raison de dysfonctionnements récurrents. Selon la ville, il n’y avait pas d’autre choix que d’ajouter de vieux bus, le réseau étant complètement surchargé.

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L’opposition n’est pas amusée

Il fallait bien sûr s’attendre à ce que l’opposition ne soit pas satisfaite de la décision d’acheter des bus diesel. Renaud Deschamps, d’Amiens au cœur, a déjà déclaré que « le signal donné n’était pas le bon ». Claude Renaux, vice-président d’Amiens Métropole, a tenté de calmer les esprits en disant que les vieux bus n’ont pas été achetés pour rouler pendant 15 ans de plus, et que dans les années à venir, il y aurait des investissements dans les transports verts. Il est prévu de mettre en service un total de cinquante bus biogaz et électriques d’ici 2026. Espérons que les problèmes de démarrage auront été résolus d’ici là…

Photo bus Nemo : Ametis Officiel / Facebook

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Par Joris Bosseloo Rédacteur en chef

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