Cette histoire est rapportée par le quotidien De Telegraaf et dans laquelle on apprend qu’un homme de 81 ans s’est adressé à l’assureur Allianz pour couvrir sa Volvo S80 équipée d’un 2.5 turbo de 231 ch. Quelle ne fut pas la surprise de l’intéressé de découvrir que sa requête était refusée, l’assurance jugeant sa voiture à la fois trop grande et trop puissante pour… son âge !
Pire, l’assureur a encore été plus loin en indiquant qu’il restait le bienvenu, mais à condition de présenter un véhicule plus petit et dont la puissance ne dépasserait pas les 136 ch ou les 100 kW. Cette histoire étonne et pourrait même faire sourire, car a priori, on s’imagine qu’il s’agit d’une méprise ou d’une erreur. Ce n’est malheureusement pas le cas et la pratique est de plus en plus répandue chez tous les assureurs, notamment aux Pays-Bas chez Independer, SNS, Aegon, de Goudse et Klaverblad.
Des critères de plus en plus stricts
Il est vrai que les assureurs se protègent de plus en plus. Le client doit aujourd’hui répondre à de nombreux critères pour prétendre à une assurance automobile à des conditions correctes : ne pas être trop jeune, ne pas habiter dans un quartier à risque ou trop au centre-ville, ne pas choisir une couleur agressive (rouge par exemple), etc.
Les conditions sont donc de plus en plus strictes et, avouons-le, parfois exagérées. On se demande d’ailleurs dans quelle mesure ces conditions ne représentent pas une atteinte aux libertés puisque l’assuré (ou celui qui essaie de l’être) ne peut plus avoir le libre choix de son automobile.
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Une dérive vers de la discrimination
Dans le cas de l’homme de 81 ans, il faut en tous cas se poser la question de la discrimination. Car avancer de tels arguments relève probablement d’une position discriminatoire. Il semble en effet qu’une Volvo S80 n’est pas vraiment sportive et qu’avec un engin d’une telle taille et d’un tel poids, les 231 ch ne semblent pas représenter une puissance démesurée. On se demande en tout cas ce qu’il advient d’une dame de 80 ans aujourd’hui qui aurait acquis une Audi S3 par exemple il y a une dizaine d’années. Lui interdirait-on de rouler avec ? Probablement pas.
Les assureurs semblent vouloir segmenter de plus en plus la population et d’isoler les gens dans des catégories de plus en plus arrêtées et non représentatives de la réalité. Car personne n’a jamais été vérifier bien sûr quelles étaient encore les compétences de conduite de cet homme de 81 ans.
Cette dérive est en tout cas représentative d’une tendance et du monde tel qui sera demain et de la manière dont les personnes plus âgées sont d’office catégorisées, alors qu’en réalité, il n’y a aucune raison de penser – et d’agir – comme cela. Il y a du reste fort à parier que cette pratique passera la frontière et s’implantera chez nous.
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