Avec l’avènement de l’électronique et de la connectivité, les équipements de nos automobiles se sont considérablement enrichis ces dernières années. Les systèmes de divertissement en particulier ont enregistré des avancées majeures avec l’intégration de plates-formes musicales en ligne par exemple, mais aussi d’autres plates-formes multimédias proposant des contenus nettement plus étendus comme des jeux vidéo ou des films et des séries.
Cela dit, jusqu’ici, il était toutefois interdit de conduire en regardant un divertissement à l’écran, et ce pour d’évidentes raisons de sécurité. Cette fonctionnalité était autorisée pour les passagers, mais certainement pas pour le conducteur, ce qui a d’ailleurs donné naissance à quelques réalisations originales comme des écrans « bidirectionnels » dont l’image diffère selon qu’on regarde depuis la gauche ou la droite (nldr, la navigation pour le conducteur et le film pour le passager).
Un pays va l’autoriser
Aussi étonnant que cela puisse paraître, un pays va toutefois autoriser de regarder un divertissement en conduisant. En effet, au Royaume-Uni, le Department for Transport souhaite en effet permettre aux conducteurs de regarder ce qu’il appelle des « contenus non liés à la conduite ». Cela signifie donc que celui-ci sera autorisé à regarder la télé, une série sur Netflix ou encore des vidéos sur YouTube, le tout en conduisant alors que jusqu’ici les dispositifs bloquaient ces fonctionnalités lorsque la voiture était en route.
Si cette décision peut surprendre, elle est toutefois conditionnée à une requête : il faut en effet que la voiture dispose d’un certain niveau de conduite autonome et notamment d’un niveau 3, c’est-à-dire où le conducteur n’est plus obligé de superviser la conduite et la circulation en permanence, mais doit pouvoir intervenir. Dans ce cas, la voiture gère elle-même les pédales de gaz et de frein, ainsi que le contrôle de la direction dans certaines situations.
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Ces dispositifs de conduite autonome ne sont évidemment pas disponibles sur tous les véhicules, mais sur une minorité de voitures haut de gamme et souvent hors de prix, du moins pour le commun des mortels. Ces systèmes sont en effet l’apanage des Mercedes Classe S, Audi A8, BMW Série 7 et, bien entendu, des Tesla qui en ont fait leur cheval de bataille.
Des limitations législatives
Actuellement toutefois, les autorités européennes interdisent la vision d’un contenu de divertissement en roulant. Mais cela ne concerne évidemment plus le Royaume-Uni depuis le Brexit. Chez nous aussi, la législation devrait toutefois évoluer à partir de cet été, autorisant aussi la chose, mais avec des conditions plus respectueuses, c’est-à-dire en roulant jusqu’à 60 km/h et sur une voie dotée d’une berme centrale et qui ne possède ni trottoir ni piste cyclable. Ce qui risque de limiter chez nous l’usage de cette fonctionnalité aux embouteillages matinaux. Et encore…
Cela dit, on peut toutefois se demander si cette évolution cadre avec les efforts déployés actuellement pour la sécurité routière et la réduction espérée (0 mort en 2050) du nombre de tués sur les routes. Car, sans vouloir jouer les avocats du diable, les systèmes autonomes ont déjà prouvé leurs limites par le biais d’accidents parfois graves tandis qu’à l’usage ils ne révèlent pas toujours non plus l’efficacité clamée (maintien de cap notamment avec des sollicitations répétées du conducteur). Espérons qu’il ne faille pas assister à de nouveaux drames pour qu’une prise de conscience ait lieu…
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