Le Start&Stop, c’est le dispositif d’arrêt et de redémarrage automatique du moteur lorsque le véhicule est à l’arrêt momentanément. Il a été introduit par les constructeurs pour gagner quelques grammes de CO2 (autour de 5 g/km) et remplir ainsi les prescriptions européennes en matière d’émissions. Ce dispositif est installé dans toutes les nouvelles voitures thermiques depuis 2012, soit 12 ans déjà, mais il est toujours loin de faire l’unanimité. Car les soubresauts qui se manifestent en irritent plus d’un. En outre, de nombreux automobilistes estiment aussi qu’il est contreproductif de stopper et de rallumer constamment le moteur et que cela engendre une usure supérieure.
Plus d’usure ?
L’ADAC (Automobile Club allemand) s’est penché sur cette question et notamment sur cette idée d’usure du moteur. Ce qui ressort des recherches, c’est que l’usure des paliers du vilebrequin est plus marquée sur les modèles plus récents par rapport à il y a quelques années et ce serait bien du au système Start&Stop. En effet, « lors de l’arrêt, le film d’huile lubrifiante se détache pendant un certain temps, et lors du redémarrage, il y a une usure supplémentaire pendant une durée déterminée », explique encore l’ADAC.
Les automobilistes qui pensent que le Start&Stop augmente l’usure mécanique ont donc partiellement raison, mais encore faut-il distinguer les anciens et les nouveaux modèles et, surtout, de quels modèles il s’agit. L’ADAC ne les détaille malheureusement pas.
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Plus de garantie
À côté de l’usure, il y a aussi le désagrément provoqué par les dispositifs Start&Stop. En effet, outre les secousses, la plupart des systèmes mettent aussi un certain temps à redémarrer, surtout avec les boîtes de vitesse manuelle. De ce fait, nombreux sont les conducteurs qui désactivent définitivement la fonction Start&Stop. Comment ? Les sites web regorgent d’applications (« dongles ») et il est très facile de se connecter à la configuration électronique du véhicule avec un simple iPad. Il suffit donc de se brancher et de laisser faire l’application téléchargée pour se débarrasser totalement du dispositif qui ne se réenclenchera plus, même après un redémarrage du véhicule.
Sauf que cette désactivation expose aussi à certains risques ou poursuites, explique l’ADAC. En effet, les véhicules sont homologués avec cette fonction et leur désactivation peut alors entraîner l’expiration de l’homologation, c’est-à-dire sa conformité avec les lois européennes. « La désactivation du système Start&Stop n’est donc autorisée que sur les véhicules dont l’homologation le prévoit », précise l’organisation automobile. Mais cela est évidemment très rare.
Les services d’inspection du contrôle technique belges ne vérifient actuellement pas la fonctionnalité du Start&Stop. Mais cela pourrait arriver tôt ou tard, car l’absence de cette fonction rend la voiture plus polluante et émettrice de CO2. Les conducteurs qui le font malgré tout tombent alors dans l’illégalité, car les taxes de circulation et de mise en circulation dans notre pays (quelle que soit la région concernée) sont basées sur les valeurs d’émission officielles qui ne sont plus respectées. Enfin, l’ADAC rappelle que supprimer la fonction de Start&Stop peut aussi avoir une incidence sur la garantie de la voiture. Car les concessionnaires repèreront directement la mise hors circuit. Voir même les assureurs. En Allemagne par exemple, si une désactivation permanente est constatée par un expert, cela peut aussi avoir des conséquences sur l’intervention en cas d’accident pour cause de non-conformité, encore une fois.
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