Pourquoi il y a de plus en plus de crevaisons avec les voitures

L’organisation hollandaise ANWB constate que les crevaisons sont bien plus nombreuses qu’auparavant. Et cela s’explique par des raisons plutôt évidentes.

Publié le 2 août 2024
Temps de lecture : 5 min

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L’ANWB, c’est l’un des services de dépannage chez nos voisins néerlandais, l’équivalent de nos Touring ou autres VAB. Il apparaît que depuis quelques années, l’organisation constate que de plus en plus d’automobilistes se retrouvent sur le bord de la route avec un pneu crevé. Et dans la base de données de l’assistance, c’est en tous cas le deuxième problème le plus fréquemment rencontré après celui de la panne de batterie. Or, on pensait pourtant qu’on crevait de plus en plus rarement avec les pneumatiques modernes et les divers palliatifs (comme le système d’autoréparation sur certains modèles de pneus).

Cela dit, l’ANWB sait pourquoi les automobilistes crèvent de plus en plus avec, avouons-le, des jantes de plus en plus grandes et des profils de pneus de plus en plus bas. En effet, depuis la dernière décennie, les constructeurs automobiles considèrent les jantes comme des éléments de design à part entière tout comme l’opportunité d’augmenter un peu la marge sur une voiture vendue. Et on l’aura tous remarqué, les jantes sont dès lors de plus en plus prégnantes affichant des diamètres de 18, 19 et 20 pouces, ce qui était une rareté absolue il y a quelques années encore. Car ces modèles de roues étaient l’apanage des sportives et il est aujourd’hui de plus en plus fréquent de les retrouver sur des véhicules familiaux. Sauf que ces roues sont évidemment nettement moins résistantes face aux irrégularités du réseau routier. En toute logique, le risque de crevaison est accru, car les pneus sont aussi plus vulnérables face à la bordure d’un trottoir. Et comme le volume d’air contenu dans ces pneus « taille basse » est aussi plus réduit, ceux-ci s’avèrent aussi plus exposés lorsque la pression est trop basse.

Rouler avec des pneus sous-gonflés est de toute façon une très mauvaise idée, car cela contribue à augmenter la résistance au roulement ce qui fait à la fois consommer davantage, dégrade la tenue de route tandis que, plus sollicité, le pneu peut surchauffer et, au final, éclater. Il est donc indispensable de vérifier la pression à intervalles réguliers. C’est spécialement important lors des vacances annuelles, selon le service néerlandais d’assistance routière. Car la voiture est alors aussi plus lourdement chargée pendant un trajet qui plus long qu’à l’accoutumée et souvent effectué par des températures plus élevées. L’organisme conseille donc de vérifier la pression non seulement à l’aller, mais aussi au retour.

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Les grandes jantes : une mauvaise idée

En fait, au-delà de l’aspect esthétique, rouler avec de grandes jantes n’est jamais une bonne idée, à tous points de vue. Elles coûtent cher à l’achat, ce qui rend aussi les pneus plus coûteux lorsqu’il faut les remplacer. De surcroît, les grandes jantes génèrent une traînée aérodynamique supérieure, ce qui se traduit aussi par une consommation plus élevée. Et les profils de pneus réduits engendrent aussi une perte de confort. L’ANWB pointer en outre un paramètre rarement évoqué : les pneus de grande taille sont moins courants, ce qui signifie qu’en cas de crevaison, il y a moins de chances d’en trouver un facilement chez le revendeur du coin. De ce fait, les véhicules équipés de grandes jantes doivent aussi plus souvent être remorqués.

En toute logique, les voitures équipées de grandes roues ne disposent jamais d’une roue de secours de même taille à bord. On a alors le choix entre une roue de secours temporaire qui est très limitative ou alors une bombe anti-crevaison, mais qui fait rarement le job.

D’autres raisons encore

Enfin, l’ANWB pointe aussi une autre cause de la hausse du nombre de crevaisons : les voitures de plus en plus lourdes, un phénomène qui s’accentue naturellement encore avec l’essor des voitures électriques. En soi, un pneu peut facilement supporter le poids de la voiture pour laquelle il a été conçu et homologué, mais à une seule condition : la pression prescrite doit être strictement observée. Si la pression est trop faible, le poids que le pneu peut supporter se réduit. Et le phénomène est évidemment encore plus rapide avec des voitures lourdes.

L’organisme néerlandais indique aussi que lorsqu’une crevaison survient, il est souvent trop tard. Car les systèmes de surveillance de la pression des pneus possèdent parfois une tolérance qui va jusqu’à 20%. Souvent, l’alerte est donc donnée alors que la crevaison est déjà bien entamée. Ce qui est aussi dangereux pour les occupants du véhicule, surtout lorsqu’il est chargé. Autant le savoir !

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