Bruxelles loin de la norme de l’OMS pour la pollution atmosphérique

Selon l’OMS, Bruxelles a encore beaucoup de chemin à parcourir pour améliorer la qualité de l’air. Notre capitale est loin d’atteindre la norme fixée par l’Organisation mondiale de la santé. En particulier, le taux de dioxydes d’azote à l’origine de maladies pulmonaires est carrément préoccupant.

Publié le 11 février 2022
Temps de lecture : 4 min

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2020 a été une « bonne » année pour la pollution. En effet, la pandémie et les confinements ont eu une incidence importante sur la circulation des biens et des personnes. Ce qui signifie donc qu’on se retrouve avec des bilans favorables. Cela dit, Bruxelles ne fait pas nécessairement bonne figure et la pollution de l’air reste en réalité problématique.

Depuis novembre 2020, Bruxelles a mis en place un système de mesurage des émissions polluantes et en particulier des dioxydes d’azote (NO2). Au total, les appareils de mesures ont été implantés sur 134 lieux (écoles, maisons de repos, bâtiments communaux, etc.) afin de pouvoir dresser un bilan après 12 mois d’observations.

Selon Bruxelles Environnement, les résultats sont bons, car sur les 134 lieux de mesures, 132 (soit 98,5%) respectent la valeur limite annuelle de 40 microgrammes/m3 fixée par l’Union européenne. Les deux sites qui affichent des valeurs supérieures sont ceux de la Petite Ceinture ainsi que le Boulevard du Jardin botanique et la fin de la rue Antoine Dansaert, à proximité du canal. Ce n’est pas une surprise, car ces lieux sont soumis à une forte pression automobile.

Pas dans les clous de l’OMS

Faut-il se réjouir pour autant de ces résultats qui s’inscrivent dans les tolérances ? En fait non. D’une part parce qu’en décembre 2020 et en janvier 2021, le trafic automobile était loin d’avoir retrouvé son intensité habituelle. En effet, il était respectivement inférieur de 16% et de 25% sur ces deux périodes. De ce fait, et selon Bruxelles Environnement, ce ne sont pas deux sites qui dépassent la norme européenne, mais plutôt une dizaine.

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D’autre part, il se trouve que l’OMS n’est plus trop en phase avec la norme fixée par l’Europe pour le dioxyde d’azote. En effet, l’Organisation mondiale de la santé a récemment fixé la sienne à… 10 microgrammes/m3, ce qui fait une sacrée différence. De ce fait, 59 des 134 sites ont enregistré des concentrations de deux à trois fois plus importantes que la norme OMS. Et cela concerne notamment 60 des 70 écoles qui faisaient partie des lieux de mesures. Autant dire qu’à la récré, les enfants avalent donc plus de dioxydes d’azote que de chocolat !

Des efforts demain ?

À Bruxelles, on considère que le trafic routier est responsable de 61% des émissions de dioxydes d’azote, des substances nocives qui, rappelons-le, causent des irritations des yeux, du nez et de la gorge, mais aussi des irritations des poumons et des réductions de la fonction pulmonaire. Dans les zones avec beaucoup de NO2, le risque de crise d’asthme est accru, tout comme le risque d’hospitalisations dû à des problèmes du système respiratoire. Selon les relevés officiels, les NO2 auraient été responsables en 2018 de 1.200 décès en Belgique.

Les choses vont-elles s’améliorer ? Du côté de Bruxelles Environnement, on le pense. Car les NO2 sont surtout produits par les moteurs Diesel. Or, la zone de basses émissions (LEZ) vient justement d’être durcie cette année avec l’interdiction des Diesel Euro 4 qui devrait permettre de réduire de 30% ces émissions de NO2. Et en 2025, l’interdiction des Diesel Euro 5 devrait encore entraîner une nouvelle réduction de 38% selon les projections.

On l’aura compris, la santé publique doit être défendue. Personne ne pourra critiquer cette approche. Le problème par contre, c’est que cela se fera probablement sans aucun discernement, c’est-à-dire en bannissant tous les véhicules thermiques sans exception.

L’ASBL « Chercheurs d’Air » par exemple a demandé à la Région d’accélérer la réduction des émissions polluantes, et ce en interdisant toujours plus le trafic et en convertissant un maximum de rues en zones piétonnes. L’ASBL a même un plan : réserver au moins 60 % des voiries à la mobilité douce et aux transports publics d’ici 2025. Bref, il sera donc de plus en plus compliqué de se déplacer à Bruxelles autrement que par les transports en commun.

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Par David Leclercq Rédacteur automobile

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