Faut-il encore acheter une voiture Diesel ?

Depuis plusieurs années, la pression s’intensifie pour décourager l’achat de voitures Diesel qui, pourtant, possèdent encore des atouts. Faut-il encore en acheter ou passer son chemin ?

Publié le 26 janvier 2023
Temps de lecture : 5 min

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Depuis la fin 2015, le moteur Diesel est tombé en désuétude. Il faut dire que l’affaire du Dieselgate a joué un rôle de catalyseur et elle a poussé les autorités à légiférer de plus en plus durement vis-à-vis de ces moteurs qui, paradoxalement, avaient été poussés dans le dos par les autorités quelque temps plus tôt, car il fallait bien satisfaire aux quotas CO2 (et comme les Diesel consomment moins, ils rejettent aussi moins de dioxyde de carbone).

Aujourd’hui, le Diesel bashing est tel que beaucoup de décideurs – au niveau belge comme au niveau européen – font tout pour éliminer ces voitures de notre paysage. En effet, il y a fort à parier que ce sont ces moteurs thermiques qui disparaîtront les premiers, avant les moteurs à essence. Dans ce contexte, on se demande si acheter une voiture Diesel a encore du sens.

Oui au Diesel si…

Le Diesel est un moteur conçu pour tailler la route. Ainsi, il reste particulièrement adapté pour ceux qui roulent beaucoup, car il consomme peu et peut de ce fait revendiquer une autonomie importante, ce qui est toujours confortable pour l’utilisateur qui ne se retrouve pas constamment à la pompe pour faire le plein. Le Diesel reste aussi l’ami des personnes amenées à transporter ou tracter de lourdes charges, car la mécanique procure un couple plus important qu’un moteur essence. Enfin, question usure – et bien que les frais d’entretien soient un peu plus élevés –, le moteur Diesel garantit aussi une très bonne longévité, surtout s’il est utilisé dans des conditions idéales, notamment sur autoroutes.

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Non au Diesel si…

Il faut l’avouer, le « oui au Diesel » concerne surtout les professionnels de la route. Pour le particulier, l’avantage d’un Diesel reste plus ténu, surtout pour les particuliers. Car il faudra justement rouler beaucoup pour atteindre le seuil de rentabilité du Diesel qui se situe aujourd’hui plutôt autour des 40.000 km par an alors qu’il était encore de 20.000 km il y a quelques années à peine. Un sacré changement !

Autre frein : la valeur résiduelle de la voiture Diesel qui risque d’être plus faible que pour une voiture à essence. Pourquoi ? D’une part parce que la voiture aura atteint un kilométrage important après 4 ou 5 ans si elle est utilisée comme il se doit et, d’autre part, parce qu’au plus les années passent, au moins le Diesel trouvera preneur, en tout cas sur notre territoire. Dans certains pays en revanche, comme le Portugal par exemple, le Diesel conserve sa cote.

Menacé à court terme

Globalement, tabler sur une échéance à 2030 semble le plus raisonnable pour l’extinction des voitures Diesel. Certes, on pourra encore rouler avec ces voitures jusqu’à cette date et même au-delà, mais cela ne vaudra que pour les modèles les plus récents (Euro 6 a minima) et les mieux dépollués. Pour les autres, il n’y aura probablement point de salut. La Région wallonne par exemple a prévu d’instaurer des zones de basses émissions valables sur tout son territoire qui toucheront immanquablement les modèles Diesel plus anciens. Il y a de grandes chances que les autres parties du pays légifèreront dans le même sens. Bruxelles, Gand et Anvers ont déjà pris des dispositions à cet égard.

Si les autorités ne changent pas de feuille de route (la sortie du thermique est prévue pour 2035 et même si une clause de revoyure est envisagée en 2026, il y a peu de chances que le Diesel fasse partie des options), le Diesel semble donc condamné. Acquérir une voiture à essence semble donc moins risqué, en tous cas pour celui ou celle qui envisage de conserver son véhicule plusieurs années – au-delà de 5 ans. Une hybride ? Peut-être, mais là aussi, rien ne semble encore très clair sur l’avenir des hybrides autorechargeables (type Toyota) qui risquent d’être considérées par les autorités comme des « simples » modèles à essence. Ce qu’elles ne sont assurément pas. Encore une fois, c’est un peu jouer avec le consommateur qui, pourtant, fait déjà l’effort personnel (pour les particuliers) d’acquérir une hybride pour des raisons d’économies de carburant, alors que ces modèles coûtent souvent le prix d’un modèle Diesel – et plus cher qu’un « simple » essence.

On le voit, le choix d’une motorisation n’aura jamais été aussi difficile qu’actuellement. On le sait, l’électrique, c’est l’avenir – certes un peu (beaucoup) contraint –, mais les véhicules à batterie restent loin d’être à la portée de toutes les bourses. Dans ce contexte, il faudra donc bien étudier toutes les options possibles et, surtout, choisir en fonction de sa situation personnelle et pas d’un mouvement de foule.

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Par David Leclercq Rédacteur automobile

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