En Europe, la mise à mort du moteur thermique est programmée à 2035, date à partir de laquelle l’Europe interdira la vente de nouvelles voitures thermiques. Et la Flandre a décidé d’avancer cette échéance à 2029. Cela signifie-t-il pour autant que le moteur thermique aura totalement disparu à ces échéances ? Probablement pas, car si transition énergétique il y a, il faut aussi compter avec la réalité de la société et ses besoins.
La voiture électrique reste en effet très chère aujourd’hui tandis que les performances de ses batteries et de la recharge l’empêchent encore de rivaliser avec les moteurs thermiques traditionnels. Plusieurs pays semblent d’ailleurs contester cette interdiction européenne. On verra ce à quoi les batailles juridiques aboutiront.
Du carburant zéro carbone et des moteurs propres
Interrogé par La Libre Belgique, Peter Vanacker est le futur CEO du géant de la pétrochimie LyondellBasell. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’homme a de la bouteille, car il a passé plus de 20 ans chez les plus grands chimistes et pétroliers de la planète (Bayer et Neste pour ne pas les citer).
Dans La Libre, Peter Vanacker évoque son expérience chez Neste, un des leaders du raffinage pétrolier, et qui est devenu aujourd’hui le leader des solutions renouvelables. En l’occurrence, Neste récolte les déchets pour en extraire le carbone et produire ce que l’on appelle du « Diesel fossil oil free », c’est-à-dire du Diesel sans pétrole.
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De gros besoins
Or, Peter Vanacker est convaincu que ce Diesel durable, l’humanité en aura encore besoin pendant un long moment, notamment pour le transport. Ce qui signifie que le moteur thermique n’est pas mort. Pour Peter Vanacker, le marché a besoin de Diesel et le passage à l’électrique ou à l’hydrogène prendra du temps. Voilà un discours qui rejoint donc parfaitement celui d’Elon Musk pourtant ayatollah de la voiture électrique et qui soutenait que la transition vers 100% de voitures électriques prendrait environ 40 ans.
Chaque année, ce sont 900 millions de tonnes de Diesel qui sont consommées, loin devant le kérosène destiné à l’aéronautique (340 millions de tonnes). Pour Peter Vanacker, le Diesel – et les moteurs qui le brûlent – a donc encore un bel avenir devant lui, d’autant plus dans ses formes durables qui le dédouanent sur le plan des émissions de CO2.
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