Ce jeudi, le Bureau californien de la qualité de l’air (CARB) a adopté une mesure historique : l’interdiction de la vente de véhicules neufs Diesel ou essence à partir de 2035. Les seules pouvant rester au catalogue seront les électriques. Ce scénario semble donc en tout point identique au scénario européen décidé par la Commission et avalisé récemment par les autres instances européennes.
Pour le régulateur californien, il s’agit d’utiliser son autorité pour « pour protéger la qualité de l’air et faire face aux effets du changement climatique », deux domaines impactés négativement par les véhicules Diesel et essence. Venant d’un état des États-Unis, la chose peut surprendre, car les USA sont clairement le pays de l’automobile.
Cela dit, ce serait oublier que la Californie a toujours vogué à contre-courant des habitudes américaines, que ce soit pour les mesures environnementales, mais aussi les droits aux personnes.
Beaucoup de réactions
Naturellement, ce virage stratégique a été largement commenté outre-Atlantique. Certains médias, comme NPR, rapportent que « les transports constituent la plus grande source d’émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique ». « Or les scientifiques soulignent de manière toujours plus pressante que la réduction drastique de ces émissions est essentielle » pour assurer un avenir vivable aux générations futures, rappelle encore le média.
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CNN pointe quant à elle les conséquences d’une telle décision et indique que « elle aura des conséquences majeures sur le marché de l’automobile américain, en raison du poids de l’économie californienne, et parce que plusieurs États ». Il y a donc toutes les chances que d’autres États emboîtent le pas de la Californie. Cette situation pourrait donc faire encore plus bouger les choses.
Car nombre de constructeurs (notamment européens) hésitent encore entre électrique et thermique tandis que certains d’entre eux ont déjà fait le choix de la voiture à batterie. Cette décision californienne les conforterait dans leur stratégie, mais elle poserait encore plus la question des ressources, notamment en lithium, qui sont limitées et dont la filière d’approvisionnement connaît des ratés en raison des faibles investissements consentis ces dernières années pour augmenter les capacités de production de ce métal essentiel.
Le virage prendra du temps
Sur la côte ouest, le Los Angeles Times indique que « c’est maintenant que le vrai travail commence, car la transition vers les véhicules électriques ne sera pas facile, et beaucoup d’interrogations subsistent. » Le quotidien épingle en particulier le coût des voitures électriques qui est beaucoup plus élevé que leurs équivalentes essence. La recharge est aussi pointée du doigt, notamment pour les personnes qui ne vivent pas dans des maisons individuelles.
Cela dit, pour le Los Angeles Times, le plus grand défi sera l’adhésion des consommateurs à cette transition. C’est aussi le cas chez nous. Cela dit, les États-Unis semblent déjà prendre de l’avance sur ce point puisque Joe Biden vient de faire voter par le Sénat un grand plan de subventions pour accompagner les acheteurs vers la voiture électrique. Une démarche que, malheureusement, l’Europe n’entend pas adopter…
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