Les choses s’accélèrent pour la transition vers une mobilité bas ou zéro carbone. En effet, outre les législations qui poussent désormais de plus en plus vers l’achat d’un véhicule électrifié ou électrique, les régions et les villes entendent aussi contribuer à améliorer la qualité de l’air et donc la qualité de vie. Bruxelles par exemple vient de rendre sa zone de basses émissions plus stricte puisque, depuis ce 1er janvier 2022, les véhicules Diesel Euro 4 y sont interdits sous peine d’une amende de 350 euros. On pourrait se demander pourquoi ces véhicules sont bannis. La raison est pourtant simple : ils sont dépourvus de filtre à particules, ce qui signifie qu’ils contribuent fortement à la pollution de l’air. Or, on sait que la pollution de l’air entraîne le décès de plus de 9.000 personnes chaque année en Belgique.
D’autres grandes villes belges appliquent la même politique de bannissement. C’est notamment le cas de Gand et Anvers. En revanche, rien ne semble prévu du côté wallon. En fait, ce n’est pas tout à fait vrai. Car la Région laisse les localités libres d’instaurer une zone de basses émissions depuis 2020 et quatre villes sont intéressées. Il s’agit de Liège, de Charleroi, de Namur et d’Eupen.
Cela dit, seules Namur et Eupen ont mis actuellement en place un projet pilote, analysé par l’ISSeP (Institut Scientifique de Service public). Or, les conclusions de l’Institut étaient assez claires : il n’y avait pas d’intérêt d’instaurer de telles zones dans les villes trop petites. De ce fait, la Région a pris l’initiative d’instaurer une zone de basses émissions qui couvrirait tout le territoire, mais qui d’un point de vue sociétal, devait être instaurée sur une plus longue période afin de ne défavoriser personne.
De 2023 à 2030
La transition s’opèrera donc entre 2023 et 2030, un laps de temps au cours duquel les véhicules plus anciens seront progressivement bannis. Dès 2023, ce sont les « sans norme » et les Euro 1 qui devront disparaître des routes, les Euro 2 en 2024, les Euro 3 en 2025, les Euro 4 en 2026, les Euro 5 en 2028 et, enfin, les Euro 6 en 2030.
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Cela dit, certaines villes ne l’entendent pas de cette oreille et elles comptent prendre les devants. C’est l’intention à Liège en tout cas, car la ville mène actuellement une étude de pertinence et de faisabilité d’une zone de basses émissions au sein de la métropole. Pour la ville, il s’agit d’une question de santé publique, ce qui se comprend aisément, car Liège est un bassin industriel qui a conservé une forte activité.
Dans ce cadre, les autorités ont prévu de placer de nombreux capteurs afin d’avoir une vision claire sur la situation qui est forcément différente d’un quartier à l’autre. D’ici 2024, la ville prendra connaissance de tous les résultats et elle pourra alors agir en conséquence puisque la Région lui permet toujours de prendre une initiative dans cette matière.
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