Comme toujours en Belgique, on avance en ordre dispersé. En effet, comme si l’éclatement régional n’était pas encore suffisant, les entités communales y vont aussi de leurs mesures pour réguler ou limiter le trafic dans leurs rues. À Schaerbeek par exemple, les élus ont décidé récemment d’un nouveau plan de circulation qui, grâce à de nouveaux sens uniques et des filtres anti-voitures, prévoit de bloquer pas moins de 100.000 navetteurs quotidiens venus de l’E19 et de la E40.
À Anderlecht, c’est une approche similaire qui a été privilégiée avec pour objectif d’apaiser les rues résidentielles, de les débarrasser de leur trafic au profit de la qualité de vie. Pour ce faire, la circulation est donc déviée vers les grands axes qui sont déjà congestionnés en raison du trafic, mais aussi de la modification des infrastructures qui visent à laisser moins de place à l’automobile (réduction du nombre de voies de circulation, etc.).
Une approche différente à Dilbeek
La commune de Dilbeek (située dans le Vlaamse Rand et contigüe à Molenbeek-Saint-Jean, Anderlecht et Berchem-Sainte-Agathe) a elle aussi décidé de s’attaquer aux voitures et en particulier aux navetteurs qui viennent tous les jours travailler dans la capitale. Mais avec une technique un peu différente.
En effet, pour bloquer le trafic dans certains quartiers résidentiels, la commune va se reposer sur les technologies numériques et en particulier sur des caméras ANPR qui scanneront les plaques d’immatriculation. Pour les autorités, il ne s’agit de rien d’autre que d’interdire purement et simplement le passage des voitures dans certains quartiers à certaines heures de la journée. En l’occurrence, les créneaux ont été définis comme suit : de 6h30 à 9h30 le matin et de 15h30 à 19h en soirée.
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Ce dispositif sera mis en fonction dès le 21 février 2022, c’est-à-dire demain ! Du côté de la ville, on dit ne pas prendre de mesures contre les voitures, mais « contre les voitures au mauvais endroit ». Ces mesures vont naturellement impacter les navetteurs. Cela dit, on se demande si cette mesure n’aura pas aussi un impact sur d’autres résidents de la commune ou des alentours, de même que des personnes qui viendraient travailler chez des particuliers, comme les femmes de ménage, etc. Attention peut-être aussi aux grands-parents qui, pendant cette période corona, viendraient garder leurs petits-enfants.
La sanction sera en tout cas sans appel : les véhicules (ou plaques) qui ne sont pas déclarés à la commune se verront infliger une amende de 58 euros à chaque passage ! Concrètement, ces caméras ANPR vont être installées dans la Berchemstraat, la Thaborstraat et la rue de Bergen. Ce sont des axes situés dans le quartier du Kattebroek, non loin du cimetière de Berchem et du parc du Scheutbos, et qui sont considérés comme des points noirs en termes de mobilité. La liste complète des rues est disponible ici.
Après réflexion, cette mesure prise par la commune de Dilbeek est sans doute un peu extrême, car elle touche clairement à la liberté de circulation des personnes. Qu’on souhaite réduire le trafic de transit semble a priori une bonne idée, mais fliquer les automobilistes de la sorte relève d’une forme d’autoritarisme que l’on croyait révolue. Quoi qu’il en soit, faites circuler cet article et, surtout, le lien nécessaire pour communiquer sa plaque et éviter le pire…
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