La mobilité individuelle a ceci de problématique : lorsqu’un incident survient ou que le flux de circulation devient trop important, des embouteillages se forment et il faut alors prendre patience. Le phénomène est d’autant plus répandu chez nous que notre réseau routier est dense. Les répercussions peuvent donc être très rapides d’un axe à l’autre.
Si les files engendrent de l’énervement, elles coûtent surtout à l’économie belge et donc indirectement à la population. Ainsi, grâce à l’outil de mesure « Belgian Mobility Dashboard » conjointement développé par la FEBIAC et la FEB (Fédération belge des entreprises), le temps perdu, mais aussi la pollution générée par les embouteillages ainsi auraient coûté plus de 5 milliards d’euros en 2023, soit +4% de plus qu’en 2022.
La hausse continue
Et pour le premier semestre de 2024, la FEBIAC et la FEB ont aussi fait leurs comptes. Et on ne peut pas dire que ceux-ci soient réjouissants. En effet, entre le 1er janvier et le 1er juillet 2024, les automobilistes belges ont passé en moyenne 6 minutes et 43 secondes par jour à l’arrêt dans les embouteillages, ce qui représente par extrapolation 40 heures et 51 minutes perdues sur l’année.
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Les Belges sont dès lors toujours plus englués dans les embouteillages, car les données renseignées par le Belgian Mobility Dashboard montrent une hausse de +3% par rapport à la même période en 2023. Et qui dit hausse dit aussi perte sèche : le coût pour l’économie belge se chiffrerait pour ces 6 premiers mois à 2,7 milliards d’euros, soit 0,57% du PIB et, par extrapolation toujours, une perte sur l’année de près de 5,5 milliards d’euros (ce qui arrivera sans doute étant donné que les mois les plus noirs sont à venir, en octobre et en novembre). Ce coût serait donc en hausse de près de +10% par rapport à 2023. Pas vraiment réjouissant.
Des files plus longues aussi
Mais le Belgian Mobility Dashboard met aussi en exergue une autre hausse de ce premier semestre 2024 : la longueur moyenne des congestions. On constate par exemple que les mercredis, les files ont augmenté de +12% par rapport à 2023. Pire : la longueur cumulée des files depuis le début de l’année atteint 8.280 km, soit une hausse de +60% par rapport à l’année dernière.
La FEB appelle donc les (nouvelles) autorités à agir pour que réduire l’impact négatif des files sur l’économie belge. L’organisation demande à ce que des investissements soient faits dans les infrastructures routières afin de fluidifier le trafic, mais aussi d’offrir davantage de solutions de mobilité alternatives ainsi qu’une fiscalité intelligente. Le communiqué officiel de la FEB ne développe toutefois pas cette fiscalité intelligente. S’agit-il de la taxe au kilomètre ? On peut le supposer.
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