Le projet de réaménagement de Bruxelles qui vise à rendre la ville aux citoyens se heurte à bien des contestations, à la fois chez les citoyens et résidents de certaines communes, mais aussi au sein des partenaires politiques. Porté par Ecolo/Groen, la plan Good Move (qui fait l’objet d’un accord de gouvernement), les mesures sont souvent critiquées, voire bloquées par d’autres partis, dont le MR. Ce qui vaut de la part des groupes Ecolo/Groen et PS de vives critiques, car, selon eux, le MR ne se montre pas constructif en proposant des alternatives ou pistes de solutions.
Dans une interview donnée à La Libre Belgique, le parti libéral a tenu à préciser sa position par rapport au plan Good Move. Dans cet échange, David Weytsman et Anne-Charlotte d’Ursel, tous deux députés bruxellois MR indiquent qu’ils sont prêts à proposer des alternatives et que l’objectif du MR est de retrouver le prestige et le beau de la ville sans réduire drastiquement l’usage de la voiture. Ce qui semble faire une différence avec la position des porteurs de projet, Ecolo/Groen.
Deux artères à réaménager
Le MR a notamment travaillé avec l’urbaniste Bruno Clerbaux sur un projet de réaménagement de l’avenue Louise sur toute sa longueur jusqu’au bois de la Cambre. Ce qui gêne le MR dans les propositions actuelles, c’est qu’on supprime des bandes de circulation et des places de parking, mais qu’on ne pense pas à embellir les espaces publics. Et le MR de critiquer la qualité des projets portés par le gouvernement bruxellois en prenant pour exemple les places Flagey, Dumon, Rogier ou la place du Miroir qu’il juge « laides » et sans végétation. Ambiance !
Pour le MR, il s’agit donc de rendre à ces grandes avenues leur superbe et leur symétrie d’antan afin d’enrichir Bruxelles alors que la ville se paupérise. Et pour réduire la visibilité de la voiture, le MR n’y va pas avec le dos de la cuillère : il faut placer le trafic automobile en souterrain, rien de moins. Un projet pharaonique et qui risque de coûter cher à la collectivité sur le long terme eu égard aux récents événements qui ont pointé du doigt le manque d’entretien des tunnels bruxellois.
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100 millions d’euros ?
Le MR a aussi déjà des solutions pour assurer le coût de ces travaux. Un financement public-privé est en effet évoqué pour un montant de 100 millions d’euros ce qui paraît peu aux yeux des observateurs. Or, il ne faudrait pas rejouer le coup des travaux au parlement wallon…
Le MR ambitionne donc de refaçonner les grands axes structurants de la capitale avec plus de parking, des projets d’agriculture urbaine. Il s’agirait de se pencher sur le sort du Sablon, mais aussi de la rue de la Loi ou encore de l’avenue Houba de Strooper, le tout en intégrant au projet un volet participatif. Il restera à gagner les élections de 2024 et à savoir jusqu’où le projet du MR entre en conflit avec Good Move… Il est toutefois dommage de constater que les acteurs politiques travaillent en vase clos, sans concertation. Ce qui mène naturellement à la multiplication des dépenses, notamment pour les études urbanistiques. L’exemple est criant…
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