La spécialiste du leasing B2B Athlon Belgium a réalisé une enquête au sujet de l’utilisation du budget mobilité par les employés. Pour rappel, le budget mobilité, c’est une enveloppe à destination de l’employé si celui-ci accepte de se séparer de sa voiture de société ou d’en adopter une plus petite et plus écologique. Concrètement, le budget mobilité repose sur 3 piliers : opter pour un modèle plus vert (moins émetteur de CO2), se séparer de sa voiture et passer aux transports en commun ou à des formes de mobilité plus durables ou encore récupérer un budget déterminé en euros.
Selon Athlon, seul 1 employé sur 200 utiliserait actuellement le budget mobilité dans son package salarial. C’est donc 0,5% des travailleurs qui y ont droit. Cela dit, l’enquête Athlon indique aussi que les mentalités sont peut-être en train de changer, car 9 jeunes salariés sur 10 sont favorables à cette alternative. C’est déjà un pas.
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Une évolution
L’enquête d’Athlon s’est déroulée sur un laps de temps assez long, d’octobre 2019 à mars 2022 et ce, auprès d’un millier de salariés. Le spécialiste épingle le désintérêt de la formule proposée par les autorités, mais aussi le fait que plus les employés bénéficient longtemps d’une voiture de société, moins ils sont enclins à la délaisser et donc à changer leurs habitudes.
Chez Athlon, on pense donc que ce budget mobilité devrait d’office être proposé aux jeunes salariés qui, justement, se montrent plus réceptifs à la formule et spécifiquement dans la tranche des 18-24 qui y est la plus favorable. Ce qui n’est pas très étonnant, car c’est à cette époque de la vie que l’obtention du permis semble moins importante, car, souvent, les transports en commun suffisent pour les déplacements tandis que l’achat et l’utilisation d’une voiture sont souvent considérés comme beaucoup trop onéreux. Athlon voudrait dès lors utiliser les jeunes comme leaders d’opinion afin d’inciter les tranches d’âge supérieures à aussi franchir le pas.
Il y a donc une véritable question de génération dans l’approche de la mobilité. Ce que démontre encore une fois l’enquête d’Athlon : 86% des sondés se rendent quotidiennement au travail en voiture, contre seulement 1 sur 10 à vélo ou en transports en commun.
De même, si 1 personne interrogée sur 3 de l’échantillon indique que le budget mobilité peut être une option intéressante, ils sont 3 sur 4 à le penser dans la tranche d’âge la plus jeune. Depuis la réforme de 2022 qui permet plus de flexibilité, les jeunes sont particulièrement intéressés par la part du budget mobilité qui peut être allouée à l’achat d’un vélo électrique, aux frais de logement (qui doit désormais se trouver dans un rayon de 10 km autour du lieu de travail) ou encore dans le cash à récupérer.
La mobilité changera-t-elle avec la nouvelle génération ? C’est probable, mais cela ne se produira probablement pas dans des proportions gigantesques, comme l’indiquait récemment une étude prospective du Bureau du Plan.
L’organisme y abordait la mobilité et les moyens de transport d’ici 2040 en expliquant que la part modale de la voiture ne diminuerait que très peu (82,3% au lieu de 82,7% aujourd’hui). On peut donc douter que le budget mobilité fasse beaucoup d’adeptes, car, même si c’est plus tardivement qu’il y a quelques années, les citoyens cherchent à obtenir leur permis et la voiture qui va avec pour disposer de plus de liberté dans leurs mouvements. Car, il faut le reconnaître, en dehors des villes, les alternatives à la voiture sont nulles. Ou quasi.
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