Le nombre de morts sur les routes belges historiquement bas, mais un type d’accident prend de l’ampleur

Les choses évoluent dans le bon sens pour la sécurité routière en Belgique. Il n’y a en effet jamais eu aussi peu de morts depuis le début de l’année. Il y en a même moins que pendant les années 2020 et 2021 lorsque la crise du coronavirus limitait la circulation. Et l’une des explications à cette baisse est tout à fait surprenante.

Publié le 8 octobre 2024
Temps de lecture : 4 min

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Le nombre de morts sur les routes belges historiquement bas, mais un type d’accident prend de l’ampleur

Au cours des six premiers mois de l’année 2024, la Belgique n’a enregistré « que » 198 décès sur les routes, soit le nombre le plus bas jamais enregistré. C’est ce que révèle le Baromètre trimestriel de la sécurité routière de l’Institut VIAS, basé sur les données de la police fédérale. Le nombre de morts sur les routes a diminué de -12% par rapport à la même période de l’année dernière. À l’époque, il y avait eu 226 morts sur les routes.

L’autonomie comme facteur de sécurité ?

La baisse du nombre de morts sur les routes est particulièrement enthousiasmante, surtout si l’on considère les chiffres des années précédentes. Car il faut rappeler que même pendant la pandémie, alors que la circulation était nettement moins dense en raison du confinement, il y avait eu plus de morts qu’en 2024. Depuis, une tendance baissière s’est enclenchée et elle s’est poursuivie au début de cette année. Un signe encourageant pour la sécurité routière en Belgique.

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Bien entendu, les chiffres diffèrent selon les régions. En Flandre, le nombre de morts sur les routes a diminué deux fois plus, passant de 121 à 104 (-14%), qu’en Wallonie, qui a enregistré une baisse plus faible, passant de 100 à 93 morts sur les routes (-7%). À Bruxelles, un seul décès a été enregistré. Sur les autoroutes, la baisse est importante : de 37 décès en 2022 à 23 (-37,8%) au premier semestre 2023. Il y a plusieurs explications à cette baisse, comme le déploiement radars-tronçons en Wallonie et l’augmentation de la congestion en Flandre, deux paramètres qui obligent les conducteurs à rouler plus lentement. Il est également vrai que les voitures modernes sont de plus en plus équipées d’aides à la conduite et d’assistants de sécurité automatiques.

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Mais VIAS indique également que le nombre croissant de voitures électriques dans le parc national pourrait avoir un impact, surtout sur les autoroutes. Si on en croit VIAS, les conducteurs de véhicules électriques ralentissent automatiquement pour préserver leurs batteries et ne pas perdre trop d’autonomie. Cela conduirait à des vitesses plus basses et contribuerait aussi à cette tendance de fond. Ou comment le stress lié à l’autonomie ferait donc progresser la sécurité routière. Toutefois, il faut souligner que les voitures électriques ne représentent encore qu’une part minoritaire du parc automobile, mais que plusieurs études ont néanmoins déjà indiqué que ces conducteurs étaient plus susceptibles d’être impliqués dans des accidents en raison du poids élevé de ces véhicules (qui peut entraîner une perte de contrôle) et de la puissance immédiate qui n’est pas toujours maîtrisée. Selon la compagnie d’assurance AXA, les voitures électriques ont 50% plus de risques d’être impliquées dans un accident.

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Vélos et deux-roues électriques : une progression inquiétante  

Bien que les chiffres globaux soient positifs, une tendance inquiétante est à observer chez les deux-roues. Le nombre d’utilisateurs de scooters a doublé, passant de 4 à 8, et le nombre de tués parmi les motards a également augmenté de manière significative, passant de 20 à 28. En outre, le nombre de décès chez les cyclistes reste également préoccupant. Le nombre de décès sur des vélos électriques (14) rejoint presque celui des victimes sur des vélos classiques (17). Par rapport à 2019, le nombre de décès avec des vélos électriques a fortement augmenté, ce que VIAS attribue à la popularité croissante de ces modes de transport.

Les cyclistes sont également le seul groupe d’usagers de la route au sein duquel le nombre de blessés graves continue d’augmenter : on recense notamment des fractures du crâne, des fractures de la hanche ou des lésions de la colonne vertébrale. La proportion de victimes âgées parmi les cyclistes est aussi interpellante. La moitié des cyclistes tués ont plus de 65 ans, et un quart d’entre eux ont même plus de 75 ans. VIAS souligne qu’il faut accorder plus d’attention à la sécurité routière des personnes âgées, en particulier à proximité des centres de soins et d’autres lieux où se rassemblent des seniors.

Bien que la tendance à la baisse du nombre de tués sur les routes soit encourageante, VIAS prévient que l’année n’est pas encore terminée. Pour rappel, l’objectif du gouvernement fédéral est de réduire le nombre de décès sur les routes à 320 par an d’ici à 2030.

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