Depuis quelques semaines – le 16 août dernier exactement –, le nouveau plan de circulation du centre de Bruxelles, c’est-à-dire de la zone située à l’intérieur de la petite ceinture, fait grincer des dents. Celui-ci a été vivement critiqué par les pompiers tandis que chez d’autres, il a suscité des « pétages de plombs », comme chez ce livreur qui, excédé, s’est mis à foncer dans un piétonnier.
Beaucoup de voix s’élèvent aussi chez les commerçants qui indiquent que, si le plan peut avoir un intérêt social, il est en revanche catastrophique pour l’économie. En effet, les acheteurs habituels ne se rendent plus dans les magasins et ceux-ci ne peuvent évidemment pas tourner sur la seule population locale. Depuis le 16 août dernier, le trafic automobile a nettement diminué – c’était d’ailleurs l’objectif des autorités. Selon les données de Telraam, le nombre de voitures aurait diminué de 25% dans la zone.
Empêcher le trafic de transit
L’objectif de Good Move est de gérer la mobilité dans la zone du Pentagone pour les 10 prochaines années et d’empêcher le trafic de transit au bénéfice de la quiétude des habitants. Le but est donc que le centre soit apaisé et accueillant pour les piétons, vélos et utilisateurs d’autres moyens de mobilité douce.
Jusqu’ici, quatre mailles ont été ouvertes dans quatre communes : autour de la place Fernand Cocq (Ixelles), à Cureghem (Anderlecht), dans le Pentagone (Bruxelles) et à Collignon-Josaphat (Schaerbeek). Trois autres mailles seront bientôt lancées aux endroits suivants : Flagey-Étangs (Ixelles/Bruxelles-ville), Dielegem (Jette, Ganshoren et Bruxelles-ville) et Saint-Gilles.
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Les résultats semblent très différents d’une commune à l’autre. Ainsi, si à Schaerbeek, tout le monde semble se féliciter de la mise en place du plan, il n’en va pas de même à Cureghem par exemple où les quartiers ne semblent pas du tout apaisés. Furieux, les riverains ont même déplacé les plots de béton qui bloquaient l’accès à un nouveau piétonnier. Car, évidemment, ceux qui habitent sur les grands axes où le trafic est dévié ne sont pas vraiment à la fête. Le problème, c’est que les évaluations n’auront lieu que d’ici un an. Ce qui est jugé beaucoup trop long par certains.
Un retour en arrière possible ?
Les autorités ont toujours indiqué que si les résultats n’étaient pas à la hauteur, un retour en arrière était toujours possible. Et là, il est très possible que les riverains – qui sont aussi au final les électeurs – arrivent à faire pression. À Molenbeek par exemple, l’instauration du début d’une nouvelle maille a déjà créé l’émoi et les autorités ont fait savoir qu’elles n’iraient pas à l’encontre de la volonté générale.
Dans une interview donnée au journal Le Soir, Abdellah Achaoui (PS), échevin molenbeekois de la Mobilité, indiquait qu’il assumait son choix de l’apaisement, mais il n’a pas caché qu’il s’interrogeait aussi sur ces changements radicaux qui ne tenaient pas compte des habitants et des commerçants. Pour éviter le chaos, il prône donc la concertation.
Dans ce contexte, de plus en plus d’élus communaux estiment que le plan mis en place dans le centre de Bruxelles (le Pentagone) est probablement trop dogmatique et qu’il ne faut pas considérer l’automobiliste comme un ennemi. Certes, il ne faut pas revenir à un modèle des années 1980, mais trop de radicalisme génère de la colère et, encore plus, de l’incompréhension…
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