Déployé depuis août 2022 à Bruxelles, le nouveau plan de mobilité Good Move voulue par la ministre bruxelloise Elke Van den Brandt (Groen) a provoqué de nombreuses réactions dans plusieurs communes, à la fois chez les habitants, mais aussi chez les navetteurs qui se retrouvent tous regroupés sur les grands axes et dans l’impossibilité de traverser les quartiers. Et c’est bien l’objectif : débarrasser de nombreuses zones du trafic de transit afin de restituer à ces quartiers leur quiétude.
Sauf que certains ne le voient pas de cet œil-là, car Good Move apparaît pour eux comme un nouvel obstacle dans les difficultés de trafic automobile déjà importantes au quotidien. Et puis, il y a un autre facteur : le coût de ce plan de mobilité. Cette question a d’ailleurs été posée dernièrement à la ministre de la Mobilité, Elke Van den Brandt, par le parlement. Depuis le début de la législature, David Weytsman (MR), a noté que la dépense engagée pour Good Move était de 6,42 millions d’euros. Et il constate que les frais sont loin d’être terminés.
14 millions d’euros
En effet, à côté des 6,42 millions déjà mobilisés, il faut encore ajouter les dépenses prévues pour 2023 et qui ne sont pas anodines. Il est en effet prévu 5,7 millions d’euros de subventions aux communes pour les infrastructures, mais aussi 300.000 euros de subventions pour le fonctionnement de ces mêmes communes, 1 million pour un marché d’assistance, 750.000 euros pour les études de mobilité et encore un autre million pour renforcer l’information aux habitants et aux acteurs économiques.
Au total, on arrive donc à un montant global de 14 millions d’euros. Le député libéral a donc fustigé ces dépenses et déclaré à l’agence Belga que « on savait que Good Move était mauvais pour la mobilité. On sait désormais aussi qu’il est mauvais pour le portefeuille des Bruxellois. » Le député encourage donc à remettre Good Move au centre du débat et à repenser ce qui a été prévu avec, cette fois, une rigueur budgétaire. On sait que le MR juge ce plan inadapté aux réalités de nombreux habitants et travailleurs. Certaines communes n’en veulent d’ailleurs pas non plus. Pour rappel, Cureghem a connu des dégradations d’infrastructures, Anderlecht a fait marche arrière tandis que Woluwe-Saint-Lambert a refusé les résultats de l’étude régionale. Bref, l’avenir de Good Move semble toujours un peu plus hypothéqué…
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