Voyager en train devient encore plus cher : « La TVA doit être ramenée à zéro »

La SNCB vient d’annoncer qu’à partir du 1er février 2023, il sera plus cher de reprendre le train. « Une décision difficile mais nécessaire », a déclaré le conseil d’administration de la compagnie ferroviaire. Tout le monde n’est cependant pas d’accord.

Publié le 28 octobre 2022
Temps de lecture : 4 min

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Un billet de train deviendra 8,73% plus cher en moyenne, selon la SNCB. Cette hausse des prix ne couvrira qu’une partie limitée de l’augmentation des coûts d’exploitation, affirme la compagnie ferroviaire. Il est également question d’un système de tarification différenciée en fonction de l’heure de passage du train, et même du profil du passager.

La SNCB se dit « obligée » d’adapter ses tarifs en raison de l’inflation et des prix élevés de l’énergie. Les prix les plus élevés sont liés à l’indice de santé, mais dans une moindre mesure pour les jeunes et les personnes âgées. Concrètement, à partir de février, un billet pour les plus de 65 ans coûtera 7,80€ (+0,60€) et pour les moins de 26 ans, 7,10 € (+0,50€). Le prix d’un ticket standard de dix voyages (“Standard Multi“) augmentera de 9 euros (jusqu’à 93 euros pour un ticket numérique et 96 euros pour un ticket papier).

Le prix des abonnements scolaires et des abonnements des navetteurs, en partie liés à l’indice de santé, augmentent de 9,73%. Le pourcentage supplémentaire (par rapport à 8,73%) serait dû à certains objectifs de ponctualité, a déclaré la SNCB.

L’entreprise de transport public souligne plus d’une fois qu’il n’y a pas d’autre choix, compte tenu des prix élevés de l’énergie. Après tout, avec 3.800 trains par jour, elle est aujourd’hui le plus gros consommateur d’électricité de Belgique. « Rien que pour l’année à venir, notre facture d’électricité sera supérieure de 200 millions d’euros à celle de 2022, peut-on lire. Ajoutez à cela l’indexation des salaires, car cela a aussi un gros impact ».

Malgré les augmentations de prix qui viennent d’être citées, la SNCB espère accueillir non pas moins, mais plus de passagers en 2023. Le taux d’occupation actuel est de 93 % par rapport à 2019, a-t-il précisé. La SNCB affirme qu’elle mettra tout en œuvre pour attirer de nouveaux clients et continuer à rendre les voyages en train attrayants.

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La firme élabore donc de nouvelles formules tarifaires, qui seront adaptées au moment du voyage (heures de pointe ou heures creuses), ainsi qu’au profil du passager. L’objectif est d’inciter les jeunes et les personnes âgées, par exemple, à opter massivement pour le rail. Toutefois, les formules de tarification spéciales à cet égard ne doivent pas être attendues avant 2024, a déjà confirmé Sophie Dutordoir, PDG de la SNCB, à la Chambre.

« Mauvais signal »

Le ministre fédéral de la mobilité Georges Gilkinet (Ecolo) a déjà réagi à cette annonce. Il considère qu’il s’agit d’un mauvais signal de la part de la SNCB et appelle à une suppression totale de la TVA sur les titres de transport.

« Alors que les Belges sont confrontés à une crise énergétique sans précédent et que tout est fait pour attirer plus de voyageurs vers les chemins de fer, notamment pour répondre à la crise climatique, une telle chose se produit, a réagi le ministre auprès de Belga. Il doit y avoir des solutions qui ne font pas reposer l’augmentation des coûts de la SNCB uniquement sur les épaules des usagers. Je préconise de réduire à zéro la TVA sur les billets de train ».

Les critiques viennent aussi d’un autre bord, notamment de l’ASBL Navetteurs.be. « Nous avons un sentiment mitigé quant à la décision d’augmenter les tarifs en 2023. Nous sommes un peu entre deux feux concernant cette décision », a déclaré le porte-parole Gery Baele. « D’un côté, nous comprenons la nécessité d’augmenter les tarifs parce qu’il faut de l’argent pour poursuivre le service, mais de l’autre, lorsque nous voyons les services actuellement offerts et surtout les nombreux retards. Nous soupçonnons que l’annonce ne sera pas bien accueillie par certains navetteurs, surtout parmi ceux qui doivent payer eux-mêmes leur billet de train. »

Enfin, l’association TreinTramBus n’est pas enchantée par la décision de la SNCB. « Les automobilistes peuvent bénéficier d’une réduction des accises sur le prix des carburants, mais les passagers des trains ne le peuvent apparemment pas », a indiqué Kees Smilde. « Espérons que l’abolition de la TVA préconisée par George Gilkinet sera bientôt introduite, car cela allégerait la charge des navetteurs. »

Source : Belga

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Par Joris Bosseloo Rédacteur en chef

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