Les voitures connectées sont l’avenir et elles permettent un très grand nombre de nouvelles fonctionnalités. On peut avoir accès à internet, ce qui facilite les choses pour la navigation (trafic), les recherches et les points d’intérêt, pour regarder sa série préférée quand on est à l’arrêt ou encore faire des mises à jour du véhicule à distance (over the air). Une voiture connectée, c’est aussi une voiture qui en général est dotée d’un dispositif d’aide à la conduite plus avancé et qui recourt donc à une batterie de caméras et de capteurs.
Le problème, c’est que ce petit matériel est aussi celui du parfait espion : les conducteurs ou leurs passagers sont épiés dans leurs moindres faits et gestes. En outre, les véhicules modernes stockent toutes ces données – comme l’ont déjà démontré des employés de Tesla qui « jouaient » avec des images. En outre, depuis le 1er juillet 2022, des petites boîtes noires équipent désormais aussi les véhicules neufs et celles-ci enregistrent de nombreux paramètres des conditions de roulage : vitesse, accélération, régime moteur, port de la ceinture, freinage… Il s’agit pour les autorités de pouvoir utiliser les 30 dernières secondes de données qui précèdent un accident. Mais évidemment, cela implique que les « erreurs » de conduite sont aussi enregistrées : freinages brusques, fortes accélérations, absence de ceinture de sécurité ou prise d’un virage rapide, car les voitures intègrent pour la plupart des gyroscopes capables d’évaluer ce paramètre.
Utilisées par les assurances ?
Il est acquis que ces données sont certes utilisées, mais de manière anonyme pour améliorer la sécurité des véhicules. Mais selon le New York Times, l’utilisation de ces données dépasserait nettement ce seul cadre : celles-ci seraient revendues par certains constructeurs à des compagnies d’assurance sans que le conducteur ou le propriétaire y ait consenti.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Cette situation serait valable aux États-Unis pour certaines marques, comme General Motors, Honda, Mitsubishi, Kia ou Hyundai. Grâce aux données récoltées, ces constructeurs construiraient le profil routier des utilisateurs et ils revendraient ceux-ci aux compagnies d’assurance qui, de leur côté, en profite pour « adapter » la prime à payer par le conducteur en fonction de son « risque » sur la route. Selon l’enquête, General Motors aurait ainsi espionné des millions de conducteurs pendant des années via son dispositif OnStar. Le fait est maintenant connu et 10 plaintes fédérales déposées le mois dernier. Les plaignants indiquent qu’ils n’ont jamais accepté ce type de procédé et l’un d’entre eux affirme même avoir vu sa prime augmenter de 5.000 dollars par an après avoir été faire un tour sur un circuit automobile… Une réalité rapportée par une autre conductrice qui indique avoir vu sa prime augmenter de 50% au cours des deux dernières années.
Et chez nous ?
En Europe, la loi ne permet pas d’exploiter les données autrement qu’anonymement. La législation RGPD est bien utile pour protéger les consommateurs, même si on se doute qu’elle peut être aussi ignorée. Cela dit, il est utile de se rendre dans les différents menus de l’interface de bord et de cocher les options qui empêchent le transfert de données vers les serveurs. Ou leur utilisation à des fins malveillantes. Un homme averti…
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be