Depuis 2011, les feux diurnes ou de jour sont obligatoires sur les routes européennes. La Commission a imposé cette évolution pour plus de sécurité, afin que les véhicules en mouvement puissent être mieux identifiés. À l’époque, cette législation avait suscité l’ire des motards qui étaient déjà obligés de rouler feux allumés. Ceux-ci estimaient qu’ils ne seraient plus aussi visibles dans le trafic et que cela les exposait à plus d’accidents. Une bonne dizaine d’années plus tard, l’hécatombe n’a pas eu lieu et les feux de jour ont pris leur place.
Aujourd’hui, les constructeurs rivalisent de créativité pour tenter de faire identifier leurs modèles via cet éclairage diurne. La signature lumineuse fait en effet partie du marketing et de la « présence » d’une voiture sur la route. Porsche a par exemple lancé un éclairage qui ressemble à un verrouillage de cible tandis que BMW a longtemps utilisé le cerclage rond de ses feux caractéristiques. Chez Peugeot, les feux de jour ressemblent à des griffes et chez Skoda, on privilégie ce qui ressemble à un large sourire. Chez Renault encore, on a même adopté un éclairage diurne à l’arrière… Plus récemment, c’est Volkswagen qui a introduit une calandre lumineuse sur ses modèles électrifiés. Tout est permis pour se faire remarquer et apprécier.
Le logo lumineux va faire mouche
On se demande pourquoi les constructeurs n’ont pas utilisé leur logo pour se différencier. Et, réponse évidente : c’était jusqu’ici impossible, car interdit par la législation. Sauf que les choses ont changé depuis le 1er janvier 2023, car lors du Forum pour l’harmonisation des règlements sur les véhicules (WP.29), la Commission économique pour l’Europe des Nations unies (UNECE) vient d’adopter la proposition de la France et de l’Allemagne pour faire évoluer cette réglementation.
Désormais, il est donc permis de mettre en lumière le logo de la marque, mais pour autant que la surface ne dépasse pas un maximum de 100 cm2. Voilà donc une nouvelle règle qui va permettre aux designers de s’en donner à cœur joie, comme certains le faisaient d’ailleurs déjà sur certains concepts-cars, comme cela avait le cas avec le prototype de l’ID.Buzz ou du concept eVision de chez Renault devenu entretemps la Megane E-Tech. Idem chez Audi avec le récent concept Activesphere ou encore chez Toyota avec le C-HR Prologue qui annonce la prochaine mouture du SUV compact.
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Cette nouvelle réglementation va donc certainement voir l’ouverture de nouvelles cellules d’étude au sein des départements du style et du marketing. Pour rappel, Rolls-Royce propose déjà un « Spirit of Ecstasy » lumineux, mais uniquement disponible dans les contrées où cela est autorisé. Nul doute que la bataille de l’image fera rage pour se faire remarquer et imposer le style et sa marque. Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que dans cette bataille, les automobilistes ne feront finalement rien d’autre que de jouer les hommes-sandwichs gratuitement pour les as du marketing des marques. Car cet étalage ne sert pas le client, mais bien l’image de marque du fabricant. Si on les y autorise, pourquoi se priveraient-ils ?
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