Qu’elles soient thermiques ou électriques, les automobiles perdent une énergie considérable, que ce soit dans le rendement du moteur (10% pour le moteur électrique, mais entre 30 et 40% pour un moteur thermique), le roulement des pneumatiques, l’échauffement de la batterie ou du système de refroidissement/échappement. Jusqu’ici, cette énergie est fatale, dans le sens où elle n’est pas récupérée. Ou très peu par le biais des dispositifs de régénération lors des décélérations.
L’idée de pouvoir récupérer cette énergie perdue n’est pas neuve et plusieurs équipementiers ou marques travaillent déjà sur des systèmes de récupération de la chaleur à l’échappement. Mais jusqu’ici, rien de concret n’a pas en être tiré.
Les amortisseurs
Une nouvelle équipe de chercheurs s’est penchée sur le fonctionnement des amortisseurs, des éléments essentiels pour la tenue de route et le confort d’une voiture et qui sont sollicités jusqu’à 1.800 fois par minute. Et leur conclusion est que ces éléments pourraient en effet occuper une nouvelle fonction dans les années à venir et notamment celle de produire de l’énergie électrique.
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Cette approche n’est pas neuve puisqu’en 2009 déjà, des chercheurs du MIT avaient mis au point la suspension régénérative hydraulique GenShock qui permettrait de soulever automatiquement la voiture lorsqu’il fallait changer de roue. Ce dispositif permettait donc déjà de générer de l’électricité. Le MIT n’avait pas été le seul à explorer cette voie puisqu’en 2016, Audi avait présenté le dispositif eRoth où les amortisseurs envoyaient de l’électricité dans un système 48V pour remplir une petite batterie lithium-ion (500 Wh). Mais là aussi, le projet est resté sans suite.
Une nouvelle trouvaille
Des chercheurs italiens, américains et mexicains ont récemment publié un article dans la revue Applied Energy. Et ils ont mis en œuvre des amortisseurs qui pourraient contribuer à réduire les émissions de CO2 de 5 g/km sur les voitures essence et Diesel. C’est beaucoup, car cela correspond à une réduction de 5% des émissions globales d’une voiture lors de l’utilisation.
Évidemment, le dispositif envisagé n’est pas suffisamment producteur (ou puissant) pour animer une voiture électrique, ce qui rend caduc l’espoir d’une autonomie infinie. On s’en doutait. Cela dit, cette avancée pourrait contribuer à la décarbonation des modèles thermiques et, qui sait, prolonger leur durée de vie si, d’aventure, d’autres recherches relatives à l’amélioration du rendement global étaient aboutissaient.
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