Ce n’est pas parce que les voitures sont aujourd’hui bourrées d’électronique que certaines propriétaires ne procèdent pas eux-mêmes à une petite vidange. Autre cas de figure : avec des intervalles entre les entretiens allongés à 30.000 voir 50.000 km parfois, il n’est en outre pas rare de devoir faire un appoint. Souvent, les utilisateurs n’ont pas d’autre choix que de se rendre au magasin et d’acheter un ou plusieurs bidons pour assurer l’opération eux-mêmes. Voici donc les erreurs à éviter. Et, au cas où, comment les réparer.
La lubrification
Un moteur thermique ne peut pas fonctionner sans huile. C’est en effet l’huile qui assure la lubrification et qui évite que les frictions entre les pièces mécaniques deviennent trop fortes et que le moteur casse, tout simplement. Cela dit, avec les années, la chimie est entrée dans la danse et les huiles sont devenues de plus en plus performantes. Elles intègrent aujourd’hui de nouvelles propriétés qui visent par exemple à imperméabiliser les pièces de toute corrosion ou de la saleté. On l’aura compris : l’huile est un produit incontournable. Sans lui, il n’y a pas d’automobile, du moins thermique.
Des normes
Aujourd’hui, les moteurs exigent des huiles de plus en plus performantes. Celles qui nettoient mieux, celles qui lubrifient mieux pour réduire consommation et émissions ou pour diminuer les contraintes sur la mécanique et donc espacer les intervalles entre les entretiens. Lors de chaque visite au garage (la vidange), l’huile est remplacée selon les prescriptions du constructeur. Si, auparavant, il y avait 3 ou 4 types d’huiles différentes, ce n’est plus le cas aujourd’hui : leurs caractéristiques sont tellement variées qu’il en existe de nombreuses sortes. En général, les caractéristiques de l’huile moteur sont indiquées dans le compartiment moteur. Ou alors dans le manuel de l’utilisateur censé accompagner le véhicule.
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Viscosité
Les bidons renseignent aussi les spécificités. En général, il s’agit de deux chiffres séparés par un W. Par exemple : 15W40. Le premier chiffre indique l’indice de viscosité de l’huile à froid alors que le deuxième renseigne la viscosité à chaud. Mais ce n’est pas tout. La norme ACEA (qui émane donc de l’Association des Constructeurs européens Automobile) ajoute quelques précisions encore. En effet, ce premier code s’accompagne d’une lettre : A pour les moteurs essence, B pour les Diesel, C pour les huiles très haut de gamme et E pour les huiles destinées aux moteurs de véhicules utilitaires (qui sont presque toujours Diesel par ailleurs).
C’est grave docteur ?
Si l’indice de viscosité reste important, se tromper n’aura pas d’influence majeure sur le fonctionnement du moteur. Celui-ci pourra consommer un peu d’huile ou consommer plus de carburant, mais globalement, ça s’arrête là. Si vous vous en rendez compte, mieux vaut toujours se rendre au garage et effectuer une nouvelle vidange pour profiter des capacités maximales de la mécanique. En revanche, il ne faudra pas remplir son moteur avec de l’huile de boîte de vitesses par exemple qui est un type d’huile totalement différent et qui risque de porter atteinte à l’intégrité du moteur thermique. Dans ce cas, il faudra vraiment intervenir rapidement, mais en ménageant la mécanique en se rendant chez son concessionnaire ou garagiste. N’oubliez pas non plus qu’un témoin d’huile qui s’allume peut être annonciatrice d’une panne potentiellement grave. N’essayez donc pas de rouler encore quelques kilomètres pour rallier le point de service. Stoppez immédiatement le véhicule et procurez-vous le précieux liquide d’une autre manière. Un homme averti…
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