Chaque année, la Fondation VINCI Autoroutes publie un baromètre pour une conduite responsable. La fondation dresse à ces fins un état des lieux des comportements des automobilistes à travers 11 pays européens, l’objectif étant de faire émerger des prises de conscience.
Parmi les causes principales d’accidents mortels sur autoroutes, il y a évidemment les excès de vitesse, l’inattention et la conduite sous l’influence d’alcool ou de drogue, mais aussi la fatigue a volant et donc les états de somnolence qui est responsable d’un tiers des accidents mortels.
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Les Belges concernés
L’enquête indique que 25% des Belges interrogés reconnaissent s’être assoupis au volant. Ils avouent qu’il ne s’agit que de quelques secondes, mais c’est évidemment difficilement vérifiable. Dans cette frange, 18% avouent avoir dévié de leur trajectoire et empiété sur l’autre bande ou la bande d’arrêt d’urgence. Forcément, à 120 km/h, il peut s’en passer des choses.
La fatigue au volant qui débouche sur de la somnolence est un facteur à haut risque en matière de sécurité routière, car on estime que près de 20% de l’ensemble des accidents graves de la circulation sont liés à cet état. Pire : ce pourcentage est même comparable à la conduite sous l’influence d’alcool et qui est observable dans 25% des cas.
Les vacances propices à la somnolence
Naturellement, la période des vacances est propice à la multiplication des états de somnolence. Car la fatigue s’est accumulée et à la perspective des vacances s’ajoutent encore les préparatifs nécessaires pour partir ou ne respectent pas les temps de pause, voire ne prêtent pas attention à des états répétés de somnolence au volant. Et il y a aussi le stress (et la fatigue) causé par les embouteillages ou la chaleur.
En outre, 81% des conducteurs européens se couchent plus tard ou se lèvent plus tôt avant un long trajet et de plus en plus de conducteurs préfèrent rouler de nuit (6 Belges sur 10 selon Vinci). Or, il faut rappeler que l’état de fatigue le plus critique intervient entre 2 et 5 heures du matin.
VIAS dispose d’ailleurs de chiffres sur les us et coutumes d’un trajet effectué de nuit et souligne que 78% des automobilistes belges semblent raisonnables et interrompent leur trajet pour faire une sieste. C’est mieux que la moyenne européenne qui tourne autour des 60%. Et il ne faut pas rouler beaucoup pour ressentir de la fatigue : 60 km suffiraient selon VIAS. VINCI indiquait aussi dans sa dernière étude sur le sujet que les états de somnolence étaient plus fréquents qu’on ne le pense : ils concernent un trajet sur vingt et ce sont les conducteurs de moins de 30 ans qui sont les plus concernés, car ils prennent généralement moins le temps de se reposer.
Certes, les voitures d’aujourd’hui sont de plus en plus équipées de systèmes de détection de la somnolence, parfois très intrusifs d’ailleurs. Mais vu les chiffres avancés, on ne peut sans doute pas taper sur ces dispositifs qui peuvent sauver des vies.
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