L’achat d’un véhicule d’occasion peut être source d’incertitudes, notamment en ce qui concerne son historique d’entretien. Si le carnet d’entretien papier offre un premier aperçu, il est parfois incomplet ou imprécis… Quand il existe. Pour combler cette lacune, une nouvelle législation est entrée en vigueur le 1er janvier 2024, étendant les obligations des professionnels de l’automobile. Désormais, le Car-Pass, document obligatoire qui consigne le kilométrage des véhicules d’occasion, inclut également une description des travaux réalisés.
Selon Michel Peelman, directeur de Car-Pass, cette mesure vise à renforcer la transparence dans les transactions automobiles : « Lors de chaque intervention, les professionnels doivent non seulement relever le kilométrage, mais aussi décrire les travaux effectués sur le véhicule. » Ce changement marque une avancée significative dans la gestion de l’historique d’entretien des véhicules, avec déjà plus de 4,5 millions de descriptions enregistrées depuis le début de l’année.
Un suivi standardisé et détaillé
Le système mis en place se distingue par son uniformisation. Pour éviter les ambiguïtés, chaque intervention est classée dans l’une des sept catégories principales, avec environ 65 descriptions standards. Ces catégories permettent d’harmoniser le langage utilisé par les garagistes, évitant ainsi les malentendus fréquents liés aux termes techniques. « Qui comprend réellement ce qu’implique un entretien de 20.000 km ou un service de type A ou B ? », s’interroge Michel Peelman.
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L’une des principales catégories concerne le remplacement de pièces détachées, telles que la courroie de distribution ou le filtre à particules. En standardisant ces informations, le système permet aux acheteurs d’avoir une vision claire sur l’état et les réparations déjà effectuées sur les véhicules d’occasion. Cette évolution offre également aux vendeurs une manière transparente de justifier l’entretien régulier de la voiture.
Accès facilité à l’historique d’entretien
Si le Car-Pass offre une mine d’informations, toutes ne sont pas imprimées sur la version papier. Pour éviter des documents trop volumineux, l’historique des entretiens est accessible via un Car-Pass électronique. Ce document peut être consulté grâce au logo Check Car-Pass visible sur les annonces des concessionnaires professionnels, ou en scannant un code QR présent sur la version papier.
Cette digitalisation de l’historique représente un gain de temps et une garantie pour les acheteurs, qui peuvent facilement vérifier les informations clés d’un véhicule avant de l’acquérir. Ils pourront ainsi savoir si des réparations importantes, telles que le changement de l’embrayage ou du filtre à particules, ont été effectuées.
Au service de tous les acteurs
Cette transformation a nécessité d’importants ajustements techniques. Les logiciels des entreprises du secteur automobile ont dû être mis à jour pour intégrer ces nouvelles fonctionnalités. Mais l’effort a porté ses fruits : « Les acheteurs peuvent désormais connaître en toute transparence l’état réel d’un véhicule, tandis que les vendeurs peuvent prouver la qualité de leur offre », explique encore Michel Peelman.
En renforçant la traçabilité des véhicules d’occasion, cette réforme bénéficie à tous les acteurs du marché. Les acheteurs sont mieux informés, ce qui réduit les mauvaises surprises liées à des entretiens négligés. Pour les vendeurs, c’est un outil puissant pour rassurer les clients et offrir des transactions plus transparentes.
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