Ils sont nombreux les projets du gouvernement bruxellois qui ont pour objectif de faire de la capitale un lieu beaucoup plus agréable et sain pour les habitants. Le problème, c’est que les mesures ciblent presque systématiquement le trafic automobile dont les autorités veulent manifestement se débarrasser.
En effet, les zones 30, les rues interdites au trafic, les zones de faibles émissions, etc. sont autant de combinaisons qui visent uniquement à bannir les engins motorisés.
La ministre bruxelloise de la Mobilité Elke Van Den Brandt (Groen) vient encore d’annoncer la mise en œuvre d’une nouvelle décision : sur la dernière portion de l’A12 et de la R21, soit entre le Heysel et le pont Van Praet, la Région bruxelloise va bientôt réduire l’espace dévolu aux voitures pour créer une promenade verte. Or, tout le monde sait très bien que cette portion est l’une des principales voies d’accès au nord et donc depuis la Flandre.
La ministre entend dès lors réduire le nombre de voies de circulation sur ce tronçon long de 3 km : il passera de trois bandes à une seule ce qui ne manquera évidemment pas de créer un effet d’entonnoir. Pour sortir de la ville, rien ne changera. Deux voies de circulation seront donc toujours disponibles.
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50 km/h
Actuellement, la circulation depuis le carrefour du ring de Bruxelles et jusqu’à l’Atomium se fait toujours à 120 km/h. Mais là aussi, les autorités ont un avis et elles estiment que c’est une vitesse qui est beaucoup trop élevée. Désormais, la limite sur ce dernier tronçon sera réduite successivement à 90 km/h, puis à 50 km/h. Selon les décideurs, ces modifications permettront également de libérer de l’espace pour les bus, une nouvelle ligne de tram vers le centre, des pistes cyclables ainsi qu’un sentier pédestre. Le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close (PS) a enfoncé le clou de cette politique en expliquant que « les nuisances dues à la circulation automobile doivent être réduites et l’espace public doit être restitué aux habitants ».
Les navetteurs devront trouver une alternative
On peut se demander comment procèderont les milliers de navetteurs qui se rendent chaque jour à Bruxelles pour travailler via l’A12 ? Pour Elke Van den Brandt, « ceux qui n’ont pas d’alternative peuvent toujours se rendre en ville en voiture via l’A12, mais la Région bruxelloise veut vraiment encourager ces personnes à chercher des alternatives à la voiture ou à la laisser sur une aire de repos à la périphérie de la ville ».
Le permis pour le projet de modification de ce tronçon de l’A12 a déjà été déposé et, après enquête publique, la Région bruxelloise espère que les travaux pourront commencer l’année prochaine pour un achèvement prévu en 2024. L’objectif est que les Bruxellois puissent profiter de davantage d’espaces verts dans l’environnement immédiat. Ceux qui souhaitent se rendre à Bruxelles depuis un autre endroit du pays devront le faire de préférence par les transports publics.
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