La ministre flamande de la Mobilité, Lydia Peeters (Open Vld), a beaucoup travaillé sur diverses mesures visant à réduire les émissions de CO2 du parc automobile. Récemment, elle avait avancé la proposition d’une taxe kilométrique intelligente à l’échelle de la région, qui remplacerait une taxe routière générale, comme cela est imaginé à Bruxelles.
Le ministre a récemment ajouté une nouvelle proposition à cet éventail qui vise cette fois à accélérer radicalement le verdissement du parc automobile. Ainsi, dès 2027, il serait impossible d’immatriculer en Flandre une voiture neuve fonctionnant au Diesel ou à l’essence voire même un modèle hybride. Selon Lydia Peeters, à partir de 2025 ou 2026, on assisterait à un moment charnière où une voiture électrique ne coûterait pas plus cher à l’achat qu’une voiture essence ou Diesel. Le prix d’achat ne devrait donc plus être un obstacle et les utilisateurs ne seraient plus affectés financièrement par ces mesures. C’est en tout cas le raisonnement du cabinet de la ministre.
Les occasions aussi concernées
Mais Lydia Peeters va encore plus loin. La ministre prévoit en effet une deuxième phase à cette transition qui concerne les voitures d’occasion. Pour cette catégorie de voitures, à partir de 2030, aucune immatriculation d’une occasion fonctionnant totalement ou partiellement avec un combustible fossile ne serait autorisée. Toutefois, « celui qui achète une voiture hybride aujourd’hui pourra encore la revendre dans huit ans. Et ceux qui auront encore une voiture Diesel, à essence ou hybride à ce moment-là pourront continuer à la rouler », a déclaré le ministre, tempérant ainsi la panique qui pourrait saisir le public.
Cependant, les deux propositions de Lydia Peeters n’ont pas encore été avalisées par le gouvernement. Il faut dire que de nombreux politiciens souhaitent soigner leur image pendant le Sommet pour le climat (COP26) et que, à ces fins, ils lancent rapidement quelques propositions spectaculaires pour être sous les feux de la rampe. Cela dit, il faudra voir ensuite si elles sont réalisables en termes de calendrier et de budget. Il est notamment possible de modifier les dates d’entrée en vigueur de ces mesures ou de procéder par étapes, par exemple en interdisant d’abord les Diesel, puis les voitures à essence et seulement ensuite les modèles hybrides.
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Des subventions nécessaires
Dans le même temps, il semble évident que des budgets suffisants doivent être prévus pour accompagner cette transition. Par exemple, en accordant des subventions, car les voitures électriques restent encore plus chères que les modèles à moteur à combustion. Car rien ne dit que l’équivalence des prix aura lieu d’ici 4 ans. Et bien sûr, d’ici là, il faudra travailler rapidement au développement d’un réseau de bornes de recharge pour permettre à chacun d’alimenter facilement sa voiture électrique. Il faudrait ainsi déployer pas moins de 100.000 points de recharge dans toute la Belgique pour assurer une transition en douceur vers la conduite électrique.
Il y a en outre encore un détail : dans quelques années, il devra aussi y avoir suffisamment d’électricité disponible pour alimenter toutes les nouvelles voitures électriques. Mais ça, c’est encore un autre débat.
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