À l’initiative de l’Autorité portuaire d’Anvers, de l’autorité fiscale flamande Vlabel et de l’organisme de contrôle des véhicules GOCA, entre autres, des contrôles ont été effectués la semaine dernière sur les émissions d’oxyde d’azote du trafic de marchandises sur les voies d’accès au port d’Anvers. Le rapport officiel est encore à venir, mais GVA.be était présent lors de l’action et rapporte que les résultats ont été étonnamment faibles, même si notre santé en dépend.
Au cours de l’action, un véhicule doté d’un équipement de mesure spécifique a été utilisé pour enregistrer les émissions réelles des véhicules passant à proximité, et la reconnaissance des plaques d’immatriculation pour déterminer le type de véhicule et la norme d’émission. Cela a permis de vérifier si certains véhicules présentaient des résultats “étranges”, s’ils affectaient leurs émissions, par exemple, ou s’il y avait un problème technique. Au total, l’objectif est de contrôler environ 150 000 véhicules pendant toute la durée de la campagne, en contrôlant à chaque fois les émissions réelles.
Les conducteurs trichent
Luc Van Espen, expert en environnement à l’Autorité portuaire d’Anvers, affirme que “les constructeurs ne sont pas les seuls à être enclins à la fraude, comme l’a révélé le scandale Volkswagen, mais aussi les conducteurs eux-mêmes. Cela se produit par le biais de défauts, mais aussi par la fraude pure et simple du véhicule, qui peut entraîner des émissions d’oxydes d’azote dix à quinze fois supérieures à la norme. Avec ces mesures, nous voulons les repérer, car les émissions du trafic routier représentent 10 à 20 % du total, et comme elles sont au ras du sol, elles ont un effet direct dans le voisinage.”
Toute personne prise à Anvers en train de frauder sur le plan matériel ou logiciel pour manipuler les émissions d’azote de son véhicule devra effectuer une réparation immédiate et s’expose à une amende pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros. Cette action n’est qu’un début, car pour l’instant il n’y a qu’un seul véhicule avec l’équipement de détection approprié pour effectuer les mesures. Ce nombre doit donc être augmenté afin de pouvoir mener en permanence des actions ciblées de lutte contre les émissions nocives d’oxydes d’azote sur l’ensemble du territoire. Et, bien entendu, ce problème nécessite également une approche européenne globale, car il est peu logique que la Belgique traque les fraudeurs alors que les autres pays les laissent tranquilles. Ou vice versa, bien sûr.
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