Les zones de basses émissions (LEZ) ont déjà été introduites dans plusieurs villes belges et elles continuent de semer la discorde. Une partie de la population et les partis politiques souhaitent toutefois continuer à étendre ces zones au-delà des centres-villes où les véhicules les plus polluants n’ont plus le droit de circuler. Un autre groupe n’est en revanche pas du tout convaincu de l’utilité de ces mesures destinées à améliorer la qualité de l’air dans et autour des centres-villes et ils les considèrent même comme antisociales, car ce sont surtout les personnes économiquement défavorisées qui en font les frais puisqu’elles ne peuvent pas acheter une nouvelle voiture coûteuse, écologique et surtout électrique.
L’expansion engendre moins d’effets
Cette discussion autour d’un élargissement a également eu lieu à Gand, la deuxième ville de Flandre où une zone de basses émissions a été introduite, après Anvers. Groen, le parti majoritaire à Gand, était en faveur d’une extension de la LEZ actuelle qui couvre le centre-ville depuis 2020. Mais les partenaires de la coalition – le CD&V, l’Open VLD et Vooruit – se sont montrés beaucoup moins enthousiastes.
Et pour cause : une étude a en effet démontré que le projet d’extension n’allait pas permettre d’obtenir les mêmes avantages environnementaux qu’au centre-ville. De surcroît, le petit périphérique du centre-ville allait être englobé dans cette extension, ce qui aurait très nettement compliqué la mise en œuvre. De ce fait, décision a été prise de ne pas étendre davantage la LEZ de Gand.
L’échevin écologiste Tine Heyse (Groen) ne voit toutefois pas cette décision comme un échec de la politique menée en matière de réduction des émissions et de la pollution. Il a déclaré « qu’une nouvelle approche renforcée d’ici 2025 allait améliorer encore les résultats de la LEZ actuelle. Nous n’allons donc pas l’étendre géographiquement, mais nous y ajoutons un ensemble de mesures ambitieuses ».
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Fonds pour la qualité de l’air et quartiers « oxygène »
L’échevin a annoncé un « fonds pour la qualité de l’air » doté de 4,5 millions d’euros de mesures supplémentaires pour la période 2022-2024. Cette manne financière permettra à toute personne à faible revenu de demander une prime à la casse si elle se débarrasse de son véhicule polluant.
Ce qui est nouveau, c’est que la mesure sera également étendue aux motos. Les deux-roues non électriques devront également rester en dehors de la zone sans voiture à partir de 2023.
En outre, des « quartiers oxygène » seront introduits dans cinq zones densément bâties autour de l’actuelle LEZ (Dampoort, Oud Gentbrugge, Ledeberg, Bloemekenswijk et Muide-Meulestede) afin d’y limiter le nombre de véhicules polluants et de promouvoir les solutions de partage. Enfin, la ville de Gand souhaite également faire davantage d’efforts pour verdir sa propre flotte, car 20 % de ces véhicules ne sont pas encore conformes à la LEZ.
LEZ Gand : quelles voitures sont autorisées et où ?
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