Les hommes politiques se rendent (enfin) compte qu’il est urgent de trouver une solution à la crise énergétique actuelle qui place la population dans une situation financière très délicate, si pas catastrophique pour une frange. Pendant longtemps, le gouvernement Vivaldi n’a pourtant pas privilégié la solution qui semblait la plus évidente : une réduction des accises et, éventuellement, de la TVA pour que les prix à la pompe baissent sans délai à la vue des circonstances exceptionnelles. Aujourd’hui, cependant, les partis semblent se rallier à cette idée ce qui fait émerger en parallèle toute une série de solutions très (trop ?) créatives, mais dont l’utilité et la mise en œuvre sont souvent discutables.
La dépendance au carburant
Chez Groen en particulier, on ne voit toutefois pas l’intérêt de baisser les prix des carburants. La présidente de parti, Meyrem Almaci, estime en effet que « la société doit se débarrasser de sa dépendance aux combustibles fossiles et qu’il faut soutenir prioritairement une réduction de la consommation de pétrole ». Cela peut se faire, dit-elle, en organisant à nouveau des dimanches sans voiture ou en limitant la vitesse maximale sur les autoroutes à 110 km/h, comme c’est déjà le cas aux Pays-Bas.
Ces propositions correspondent naturellement à la position historique des Verts selon laquelle la voiture doit disparaître. D’accord, sauf que ce que l’on attend aussi, ce sont des alternatives immédiates et intelligentes. Mais elles ne sont évidemment pas proposées. Il est pourtant de notoriété publique que le réseau transport public est sous-développé, peu fiable et trop cher pour inciter les gens à abandonner leur automobile. Ce n’est donc pas une surprise si les premières réactions à la proposition d’Almaci ne manquent donc pas.
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Pas de soutien
Dans un sondage réalisé par HLN.be, 83% des personnes interrogées se sont prononcées contre les dimanches sans voiture ou la réduction de la vitesse maximale sur les autoroutes. Le sondage indique que « de nombreuses personnes doivent se rendre au travail aussi le dimanche » ou « doivent faire la navette à des moments où les transports publics ne sont pas ou moins disponibles », ou encore « que cette proposition constitue une atteinte à la liberté individuelle » ou qu’elle « ne résout pas le problème ».
Outre ces premières mesures, Groen entend encore aller plus loin avec notamment un budget mobilité digne de ce nom pour tous ceux qui souhaitent se débarrasser de leur voiture. Concrètement, ce budget donné par l’état permettrait une réduction du prix des transports publics, une réduction de la TVA pour l’achat d’un nouveau vélo, l’utilisation gratuite des parkings des gares, la promotion de la mobilité partagée et des investissements dans de nouvelles lignes de bus, de tram et de train.
Voilà un beau projet, mais qui, ne l’oublions pas, devrait être déployé immédiatement afin de garantir le pouvoir d’achat de la population. Dans ce contexte d’urgence, de nouvelles mesures d’intimidation à l’encontre de la voiture n’ont tout simplement pas de sens.
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