Longtemps redouté, le conflit en Ukraine a des conséquences sur les marchés internationaux des matières premières et de l’énergie. On pense en premier lieu au gaz naturel, fourni en grandes quantités par la Russie et en partie transporté par des gazoducs à travers les zones de conflit, et dont l’approvisionnement pourrait être perturbé pendant une période plus ou moins longue.
D’autant que le blocage par l’Allemagne (à titre de sanction) du projet de gazoduc Nord Stream 2 à travers la mer Baltique est également un facteur qui risque d’accroître les tensions entre la Russie et l’Europe.
Les Russes voient évidemment d’un très mauvais œil l’attitude de l’Occident dans ce conflit et ils laissent d’ailleurs augurer des contre-mesures en réaction aux sanctions décidées par l’Europe. L’ancien président, Dmitri Medvedev a d’ailleurs posté sur Twitter : « Bienvenue dans le nouveau monde où les Européens paieront bientôt 2.000 euros pour 1.000 mètres cubes de gaz naturel », ce qui fait plus du double du prix actuel. Une telle situation aurait bien entendu des conséquences désastreuses sur le pouvoir d’achat des familles occidentales.
Cela dit, il n’y a pas que le gaz naturel qui est concerné par le conflit en Ukraine. Car la Russie reste par ailleurs aussi un très gros fournisseur de pétrole pour l’Occident. Dès lors, si l’escalade politique et militaire se poursuit, le président Poutine pourrait aussi fermer ce robinet pour faire pression sur l’Occident. Un tel acte serait automatiquement ressenti à la pompe.
Or, ces derniers mois, le marché de l’énergie a déjà subi de fortes pressions en raison de la reprise économique mondiale et donc de la hausse de la demande. Une escalade dans le conflit ukrainien ne ferait dès lors qu’exacerber cette situation et (encore) pousser les prix du pétrole à la hausse.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Appliquer le système de cliquet ?
Dès lors, l’heure où le prix de l’essence dépassera la barre des 2 euros/litre semble se rapprocher rapidement. Aujourd’hui, le prix maximum officiel est de 1,9080 €/l pour la Super 98 (E5), de 1,8710 €/l pour la Super 98 (E10) et de 1,7990 €/l pour la Super 95 (E10). Il suffirait donc d’un rien pour que le seuil fatidique des 2 euros soit atteint.
Cette situation serait dramatique pour les familles qui verraient alors la facture de leurs déplacements s’alourdir encore pour devenir impayable, comme c’est déjà le cas pour la facture d’énergie relative au domicile.
La situation est suffisamment préoccupante pour que le gouvernement envisage d’intervenir pour maintenir le prix des carburants sous contrôle. Cela pourrait se faire en appliquant le système du cliquet inversé qui plafonne le prix du carburant en réduisant les droits d’accises si les recettes de la TVA augmentent trop en raison de la hausse des prix.
Jusqu’à présent, ce scénario a toutefois été refusé par les partis du gouvernement. Mais, vu la situation, auront-ils encore le choix d’ici peu ?
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be