Le projet « SmartMove », qui prévoyait l’introduction d’une taxe kilométrique intelligente à Bruxelles, a suscité une tempête de protestations aux quatre coins du pays. Ni les Bruxellois n’ont apprécié cette taxe supplémentaire sur les transports ni le reste du pays, qui conteste devoir payer l’accès à la capitale en voiture. Même les deux ennemis jurés Bart De Wever (N-VA) et Georges-Louis Bouchez (MR) y ont trouvé un terrain d’entente : c’est côte à côte qu’ils ont rejoint le clan des opposants.
Objectif louable
Le plan SmartMove a pourtant un objectif des plus louables : limiter le trafic, la pollution et le bruit à Bruxelles. En outre, ces mesures devraient également générer chaque année un demi-milliard d’euros de recettes pour la Région de Bruxelles-Capitale.
Cela dit, un problème a immédiatement surgi : l’inégalité des citoyens sur le plan fiscal. Car le plan SmartMove prévoyait d’exonérer les résidents de Bruxelles de cette nouvelle taxe routière. Ce sont les navetteurs flamands et wallons ainsi que les autres visiteurs qui auraient supporté toute la charge financière de ce péage urbain.
Des discussions sont en cours entre Bruxelles et les régions à ce sujet et les autorités bruxelloises attendent-elles toujours l’avis du Conseil d’État avant d’introduire définitivement les montants des redevances. Ce jugement est attendu dans le courant du mois de septembre.
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Rudi Vervoort pas pressé
Rudi Vervoort (PS), le ministre-président de la Région de Bruxelles-Capitale, semble lui aussi vouloir temporiser, comme il l’a laissé entendre lors d’une interview accordée à BX1. « Il est peu probable que SmartMove soit introduit à la date prévue, c’est-à-dire en 2022. Et un an plus tard, la mesure ne serait pas du tout avantageuse non plus, car elle se produirait juste avant 2024 », a déclaré M. Vervoort.
En s’exprimant de la sorte, l’homme politique du PS fait clairement allusion aux prochaines élections, qui auront lieu en 2024. À l’aube de ces périodes, les partis politiques préfèrent évidemment ne pas prendre de mesures impopulaires, qu’ils pourraient ensuite payer cash dans les urnes.
Cela signifie-t-il que le péage urbain de Bruxelles sera mort avant même d’être né ? Il faudra encore attendre pour avoir la réponse à cette question. Dès ce mois de septembre, le Conseil d’État rendra son jugement. Et il nous donnera une indication plus claire de la viabilité de ce projet de péage urbain.
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